Erdoğan continue à faire campagne pour punir les ONG aux Nations unies
Le Gouvernement du Président turc, Recep Tayyip Erdoğan, poursuit sa campagne féroce pour punir les organisations non gouvernementales à l’ONU, comme l’a confirmé la onzième réunion du Comité spécial chargé d’élaborer une convention internationale globale et intégrée contre l’utilisation des technologies de l’information et des communications à des fins criminelles.
Les autorités turques poursuivent sans relâche leur campagne acharnée de poursuites contre les organisations non gouvernementales qui critiquent le gouvernement du Président Recep Tayyip Erdoğan, dans un grand nombre de cas, la dernière étant une organisation non gouvernementale de premier plan basée à Genève, qui lutte contre la criminalité transnationale organisée.
Lettre à l’Organisation des Nations Unies
Selon Nordic Monitor, dans une lettre adressée à l’Office des Nations Unies à Vienne, le Gouvernement turc a demandé à l’Organisation des Nations Unies d’empêcher l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée, également connue sous le nom d’Initiative mondiale, de participer à l’action des Nations Unies.
Selon Ankara, l’organisation non gouvernementale, qui se compose d’un réseau d’agents de la force publique, de la gouvernance et du développement, est liée à un groupe terroriste, sans fournir de preuves à l’appui de cette allégation. L’organisation a été créée initialement avec un financement et un appui opérationnel des Gouvernements norvégien et suisse.
Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une campagne systématique de « propagande anti-gouvernementale » du gouvernement Erdoğan destinée à supprimer les ONG internationales actives dans des affaires susceptibles de provoquer des critiques politiques en Turquie. Dans le passé, la Turquie a interdit la participation d’ONG étrangères à des manifestations de l’ONU, citant des allégations similaires et des accusations fausses qui ont provoqué une vague de critiques de la part des pays hôtes de ces ONG sur son territoire.
Fermeture de 100 organisations
Les poursuites engagées par la Turquie auprès d’ONG étrangères depuis la fermeture par le gouvernement Erdoğan de plus de 1 000 ONG turques en 2016 et 2017 sont une fois de plus motivées par de fausses accusations de terrorisme.
Selon une lettre envoyée le 20 Décembre 2021 par l’ambassadeur Ahmed Mokhtar Joun, représentant permanent de la Turquie auprès de l’Office des Nations unies à Vienne, Gülen aurait soutenu l’initiative mondiale, critique du gouvernement turc, dans une série de questions de corruption visant à aider et à inciter la Turquie à soutenir les groupes djihadistes armés.
Association dénonçant la corruption d’Erdoğan
Le mouvement a subi une répression en Turquie à la suite d’une enquête de corruption en Décembre 2013 qui a incriminé Erdoğan, sa famille, ses partenaires commerciaux et les hommes politiques. Malgré des preuves indéniables du crime, Erdoğan a nié les allégations de corruption, a mis en accusation les procureurs et les chefs de la police impliqués et a suspendu les enquêtes sur la corruption.
Erdoğan a prétendu que l’enquête était un coup d’État contre son gouvernement et a accusé le mouvement de faire avancer l’enquête, une accusation que le mouvement a niée. Ces dernières années, de nombreux médias, des ONG et des particuliers ont fait l’objet de menaces, critiquant le gouvernement d’Erdoğan pour sa corruption omniprésente, et plusieurs d’entre eux ont fait l’objet d’enquêtes criminelles et de poursuites pour des chefs d’inculpation de terrorisme.
Accusations de terrorisme
La Turquie suit les mêmes règles que le jeu pour piéger des organisations non gouvernementales étrangères dans des accusations de terrorisme, abuser des mécanismes internationaux pour étouffer les critiques, intimider ceux qui osent s’élever contre la politique turque et faire taire les critiques sur les plateformes internationales. L’action de la Mission turque contre l’Initiative mondiale visait à punir cette ONG en l’empêchant de participer à une manifestation des Nations Unies intitulée « Réunion du Comité spécial chargé d’élaborer une convention internationale globale contre l’utilisation des technologies de l’information et des communications pour la criminalité ».
Accusations non fondées
Le Gouvernement Erdoğan a accusé la Commission économique du Comité international de ne fournir aucune preuve liant ces ONG. De retirer leur statut consultatif auprès de l’Organisation des Nations Unies. Aucune ONG n’a eu la possibilité de se défendre contre elle ni de porter son affaire devant le Comité.
GYV a transporté ses opérations hors de Turquie et s’est inscrite comme une organisation non gouvernementale aux États-Unis après une campagne sans précédent de répression contre les ONG en Turquie.