Entre le marteau de Trump et l’enclume de Poutine : Le destin du Groenland entre les mains des grands

L’île du Groenland a toujours occupé une position stratégique majeure dans la politique internationale, en raison de sa situation géographique et de ses ressources naturelles.
Mais la montée des tensions géopolitiques a remis l’île sous les projecteurs, notamment face aux ambitions du président américain Donald Trump de l’annexer aux États-Unis.
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Ce qui suscite la controverse, c’est le soutien indirect du président russe Vladimir Poutine à ces aspirations. Il considère que l’Amérique a un droit naturel sur le Groenland, tout comme la Russie revendique son droit sur l’Ukraine. Cela soulève des interrogations sur l’avenir de l’ordre mondial et sur une éventuelle redistribution de l’influence entre les grandes puissances, au détriment des petits États.
Le magazine National Interest a comparé la visite du vice-président américain actuel, J.D. Vance, et de son épouse Usha au Groenland à celle du vice-président Richard Nixon et de son épouse au Venezuela, où ils avaient été accueillis par des manifestations hostiles, leur cortège ayant été attaqué par une foule en colère et bombardé de fruits pourris, les forçant à se réfugier dans l’ambassade américaine.
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Visite de J.D. Vance au Groenland
Toutefois, la visite de J.D. Vance et de son épouse au Groenland s’est déroulée dans un climat plus calme, malgré certaines tensions. Des manifestations ont eu lieu dans la capitale, Nuuk, ce qui a conduit Vance à écourter son séjour et à se retirer sur la base militaire américaine isolée de Pituffik.
Déclarations de Vance et approche de Trump
Lors de sa visite, Vance a adopté un ton prudent en déclarant : « Nous pensons que les habitants du Groenland choisiront l’indépendance vis-à-vis du Danemark par leur droit à l’autodétermination, et à ce moment-là, nous négocierons avec eux. Il est trop tôt pour parler de quoi que ce soit à long terme. Nous ne voyons pas la nécessité d’une intervention militaire. Nous pensons que cette démarche est logique et que, puisque les Groenlandais sont rationnels et bienveillants, nous parviendrons à un accord dans le style de Donald Trump qui garantira la sécurité de cette région et celle des États-Unis. »
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Trump, quant à lui, a été plus direct en affirmant que les États-Unis « obtiendront le Groenland – d’une manière ou d’une autre », illustrant ainsi son approche frontale du dossier, semblable à la vision de Poutine sur le Donbass en Ukraine.
Soutien de Poutine aux revendications de Trump
Vladimir Poutine a exprimé sa compréhension des ambitions de Trump pour le Groenland. Lors d’un discours à Mourmansk, il a rappelé que les États-Unis avaient tenté d’acheter le Groenland en 1910 et l’avaient ensuite protégé contre une invasion nazie pendant la Seconde Guerre mondiale.
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Poutine a déclaré : « Cela peut sembler surprenant à certains au premier abord, mais il serait gravement erroné de penser que ce n’est qu’un discours fantaisiste de la nouvelle administration américaine. Ce n’est absolument pas le cas. »
Le message de Poutine est clair : le monde doit accepter la réalité. Tout comme la Russie revendique un droit historique sur l’Ukraine, les États-Unis posséderaient un droit équivalent sur le Groenland.
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Les ambitions géopolitiques de Trump
Reste à savoir si l’annonce publique de ces ambitions aidera Trump à concrétiser son projet de contrôle du Groenland. Il semble chercher à élargir l’influence américaine dans l’hémisphère occidental et pourrait même envisager une collaboration avec Poutine pour se partager le monde. Il pourrait aussi être ouvert à l’idée d’abandonner Taïwan à la Chine dans le cadre d’accords géopolitiques plus vastes.
Tout comme la politique étrangère de Nixon avait provoqué des divisions au sein du Parti républicain dans les années 1970, contribuant à l’émergence du mouvement conservateur moderne, les ambitions de Trump pourraient déclencher une réaction similaire au sein de son parti.
Avec la visite de son vice-président au Groenland et l’intensification de l’opposition internationale et nationale à son approche, Trump pourrait se retrouver confronté à des défis majeurs susceptibles d’influencer sa politique étrangère et sa position politique aux États-Unis.