Politique

Entre l’approbation de Sinwar et le refus d’Israël… un avenir incertain pour les négociations de trêve à Gaza


Contrairement à la réponse officielle du Hamas et à son refus de participer à la dernière série de négociations de trêve qui se tiendra jeudi prochain, des informations des services de renseignement israéliens ont révélé que le chef du Hamas, Yahya Sinwar, cherche à mettre fin à la guerre, selon un message qu’il a transmis aux médiateurs en Égypte et au Qatar, et qu’ils ont ensuite transmis aux services de renseignement israéliens.

Incertitude

Selon le réseau américain « CNN », il y a encore beaucoup d’incertitudes quant à savoir si le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, souhaite parvenir à un accord.

Elle poursuit en précisant que des alliés de Netanyahu ont informé les journalistes et d’autres responsables du gouvernement que le Premier ministre israélien est prêt à conclure un accord, indépendamment de l’impact sur sa coalition au pouvoir, selon deux sources israéliennes. Cependant, l’institution de sécurité israélienne reste plus sceptique quant à la volonté de Netanyahu de conclure un accord face à l’opposition féroce des ministres d’extrême droite de sa coalition.

Une source israélienne a déclaré : « Personne ne sait ce que veut Netanyahu« .

Le réseau américain ajoute qu’il est clair que Netanyahu fera face à une montagne de pressions cette semaine de la part des États-Unis pour accepter un cessez-le-feu et libérer les prisonniers, mais même avec les médiateurs informant Israël que Sinwar souhaite un accord, le Hamas a exprimé dimanche des doutes sur sa participation à la prochaine série de négociations de cessez-le-feu prévue jeudi. Le Hamas a déclaré avoir demandé aux médiateurs de mettre en œuvre un plan de cessez-le-feu basé sur les discussions précédentes, comme celles proposées par le président américain Joe Biden et le Conseil de sécurité des Nations Unies en juillet.

Dans un communiqué, le Hamas a déclaré : « Dans un souci de responsabilité envers notre peuple et ses intérêts, le mouvement demande aux médiateurs de présenter un plan pour mettre en œuvre ce qu’ils ont proposé au mouvement, et sur lequel ils se sont accordés le 2 juillet 2024, basé sur la vision de Biden et la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, et d’obliger l’occupation à s’y conformer, au lieu d’aller à d’autres cycles de négociations ou de nouvelles propositions. »

Le Hamas a souligné que sa position récente a été influencée par l’attaque israélienne de samedi contre une école à Gaza, qui a tué au moins 93 personnes, selon des responsables locaux.

Éviter une guerre régionale

Une source israélienne a indiqué que les responsables américains ont clairement fait savoir à leurs homologues israéliens qu’ils pensent qu’il est temps de parvenir à un accord de cessez-le-feu pour éviter une guerre régionale plus large.

Le Forum des familles des otages et des disparus, une voix puissante en Israël, a appelé « Israël et le Hamas » à finaliser un accord sur les otages et un cessez-le-feu.

Dans un communiqué jeudi, le forum a déclaré : « L’accord est le seul moyen de ramener tous les otages chez eux. Le temps presse. Les otages n’ont plus de temps à perdre. L’accord doit être signé maintenant ! »

Parallèlement, les partenaires de Netanyahu au sein de la coalition ont clairement exprimé qu’ils ne veulent pas qu’Israël conclue un accord avec le Hamas.

Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a qualifié l’accord de cessez-le-feu proposé d' »accord de capitulation » vendredi, et le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a critiqué les commentaires de Smotrich, affirmant que « ses arguments sont totalement erronés ».

L’avenir de Netanyahu

Selon le réseau américain, l’avenir politique de Netanyahu dépend largement de ses partenaires de coalition – dont beaucoup ont déjà menacé de se retirer du gouvernement et de provoquer son effondrement s’il accepte l’accord.

Elle poursuit en indiquant que la Knesset (le parlement israélien) est actuellement en vacances d’été, ce qui rend difficile – mais pas impossible – pour Smotrich et le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, de faire tomber le gouvernement actuel.

Des sources israéliennes ont indiqué que Netanyahu pourrait appeler à des élections si un accord de cessez-le-feu est conclu, ce qui lui permettrait de contrôler le calendrier de ces élections.

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