Turquie

En respectant les délais, le nouveau parti d’Erdoğan prévoit de contrôler les élections


Le parti au pouvoir en Turquie – le Parti pour la justice et le développement (AKP) du président turc Recep Tayyip Erdoğan – cherche à faire avancer ses intérêts de diverses manières et à prendre le pouvoir éternellement en Turquie en préparant la prochaine saison électorale turque.

Le paysage politique turc est celui d’un débat intense sur les prochaines élections en Turquie, qui fait face à une rivalité féroce entre le président turc Erdoğan et l’opposition turque, au vu des nombreuses crises auxquelles le pays est confronté, en particulier la détérioration de sa crise économique.

Changement de date des élections

L’AKP a suscité de vives controverses au cours de la période précédente, à la suite de l’annonce de la date des élections législatives de juin de l’année en cours en Turquie, mais le parti au pouvoir a demandé que des élections soient organisées en avril.

L’AKP a ainsi évoqué la possibilité de reporter cette date au mois de mai, afin d’éviter les pèlerinages, les vacances de l’Aïd al-Adha et les nombreux déplacements de citoyens des villes vers les campagnes.

D’après Reuters, le porte-parole du parti, Ömer Çelik, « Le parti veut des élections le 18 juin, mais ce délai coïncide avec la saison estivale durant laquelle les gens vont et il n’a pas été décidé.

Selon des sources bien informées, Erdoğan et son parti veulent contrôler tous les Turcs à des moments où la présence de tous est confirmée dans le pays afin de redécouvrir le contrôle du trône.

Les sources indiquent qu’Erdoğan espère que son Parti de la justice et du développement, qui dirige le pays depuis 2003, restera au pouvoir sans interruption.

Erdogan est candidat à un nouveau mandat

Au cours de la période écoulée, Erdoğan a réitéré sa candidature pour un nouveau mandat dans le pays, malgré les difficultés et les crises auxquelles la Turquie doit faire face sous son règne. Du socialisme du terrorisme, de l’anarchie et de la radicalisation du pays à la dégradation de l’économie, à l’effondrement de la monnaie turque, à l’augmentation du taux d’inflation et aux souffrances des Turcs du fait du chômage et du manque de moyens de subsistance dans le pays.

Erdoğan est à la présidence depuis 2014, en annonçant qu’il se présentera à un nouveau mandat, dans le contexte d’une crise économique dont les contours ont été particulièrement marqués par une inflation de près de 85% sur une année, dans l’espoir que son parti islamiste conservateur Justice et Développement, qui dirige le pays depuis 2003, reste au pouvoir sans interruption.

Les sondages montrent la perte d’Erdoğan 

De nombreux sondages récents montrent qu’Erdoğan va perdre les élections dans un important rassemblement d’opposition, qui pourrait être remporté. Si Erdoğan et le maire d’Istanbul Ekrem İmamoğlu sont en lice au second tour, Erdoğan remportera 38,2% des voix et İmamoğlu 50,6%.

Le mois dernier, ce chiffre était également en faveur de İmamoğlu, avec 42,9%, tandis qu’Erdoğan a reculé de 4,2 points, et Ekrem İmamoğlu a bondi de 7,7 points.

Selon cette enquête, si Erdoğan et le président du Parti républicain du peuple CHP Kemal Kılıçdaroğlu étaient en concurrence, Erdoğan obtiendrait 40,1% des voix, et Kılıçdaroğlu Oğlu 44,9%.

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