Moyen-Orient

En 2024, a-t-on assisté à la fin de l’ère de l’islam politique ? 


En accord avec les attentes des experts des mouvements islamiques quant à la disparition imminente de l’idéologie des Frères musulmans sous toutes ses formes et la division de l’islam politique, l’écrivain égyptien et chercheur en philosophie de l’histoire, Samah Askar, estime que « les courants et organisations de l’islam politique ont pris fin, sans moyen de revenir face au détournement des peuples arabes et islamiques. »

Askar affirme que la raison en est que « ces courants ont subi un coup décisif de l’intérieur, car les pratiques des partis politiques les représentant étaient en deçà des ambitions des peuples élus. De plus, leur discours politique a dépassé le temps, laissant les représentants de ces courants isolés tant en termes de soutien public que de réalité. »

Poursuivant sa déclaration, Askar soutient : « Le fait que les jeunes se tournent vers l’engagement dans des courants nationalistes de droite est un phénomène qui pourrait mettre fin aux espoirs de l’islam politique de faire un retour. » Il souligne que « revitaliser le projet nécessite des jeunes qui croient aux idées, un climat social qui les embrasse, ce qui fait défaut à l’islam politique en termes de pensée et d’organisation. Il n’est pas attendu qu’il surmonte ce dilemme dans un avenir proche ou lointain. »

Les groupes fondamentalistes armés tels qu’Al-Qaïda, l’État islamique, Boko Haram et d’autres organisations militantes ont sapé la confiance avec leurs pratiques, révélant que leurs promesses n’étaient que des slogans creux pour accéder au pouvoir. Plusieurs études prévoient qu’à partir de 2024 et au-delà, il y aura une fin organisationnelle et idéologique de l’islam politique. Les tentatives de le « sauver » ne lui permettront pas de surmonter sa récente catastrophe, même s’il en vient à abandonner des formes organisationnelles traditionnelles au profit d’une large tendance de ceux qui sont d’accord avec ses idées.

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