Etats-Unis

Élections américaines de 2024 : 5 grands enjeux qui détermineront le prochain occupant de la Maison-Blanche


Les réponses aux grandes questions posées aux Américains détermineront, à l’aube du 6 novembre, le futur occupant de la Maison-Blanche.

Indépendamment de sa capacité à tenir les promesses de campagne, ce sont les réponses à 5 enjeux principaux qui reflètent l’humeur de l’électorat américain, et cette humeur finira par se cristalliser dans l’image du prochain président.

Économie 

Après trois années de forte inflation, le pouvoir d’achat est devenu un sujet de préoccupation majeur pour de nombreux Américains. La position de chaque candidat sur les politiques économiques constitue donc un facteur déterminant.

Le candidat républicain, l’ancien président Donald Trump, a promis d’imposer des droits de douane « de plus de 10 % » sur toutes les importations, affirmant que cela lui permettrait de financer des réductions fiscales plus importantes. Pendant son mandat, il avait déjà baissé les impôts pour les entreprises et les plus riches.

Il s’est également engagé à faire des États-Unis « la capitale mondiale du bitcoin et des cryptomonnaies ».

De son côté, la candidate démocrate, la vice-présidente Kamala Harris, se présente comme la candidate des classes moyennes, et promet de créer une « économie des opportunités ». Bien qu’elle ait repris certaines promesses faites par Joe Biden avant qu’il ne retire sa candidature en sa faveur, elle y a apporté des ajustements.

Elle s’engage notamment à offrir un crédit d’impôt aux familles ayant des enfants, une aide pour l’achat d’une première maison, et à encourager la création d’entreprises.

Immigration 

Concernant l’immigration, la question des frontières est « le sujet prioritaire » pour Trump, le sujet le plus sensible de la campagne, alors que les États-Unis ont connu un record d’arrivées de migrants en situation irrégulière sous l’administration Biden.

Après avoir mené une campagne en 2016 en promettant de construire un mur le long de la frontière mexicaine pour arrêter l’afflux de migrants, le candidat républicain va encore plus loin cette fois-ci, promettant la plus grande opération de déportation de migrants illégaux de l’histoire des États-Unis.

Harris, qui adopte une position défensive à ce sujet, a déclaré qu’elle appliquerait une politique ferme en matière d’immigration, affirmant que ceux qui entrent illégalement devront en assumer les « conséquences ». Elle a également soutenu un projet proposé par Biden visant à durcir la politique migratoire, notamment en investissant dans l’installation de barrières physiques.

Avortement 

La question de l’avortement pourrait inciter des citoyens traditionnellement peu politisés, notamment des femmes, à se rendre aux urnes, ce qui pourrait donner un avantage aux démocrates, car des référendums sur ce sujet sont prévus dans dix États parallèlement à l’élection présidentielle.

Il s’agit de la première élection présidentielle depuis que la Cour suprême, à majorité conservatrice depuis que Trump y a nommé trois juges, a annulé la protection fédérale du droit à l’avortement en juin 2022, supprimant ainsi le jugement de 1973 dans l’affaire « Roe v. Wade ».

Depuis, au moins vingt États ont imposé une interdiction totale ou partielle de l’avortement.

Harris a fait de cette question un thème central de son travail en tant que vice-présidente et de sa campagne, accusant son adversaire de la situation actuelle, qu’elle qualifie de « terrible et préoccupante », et appelant à l’adoption d’une loi fédérale garantissant ce droit.

Trump, quant à lui, adopte une position plus ambiguë. Il se félicite d’avoir confié cette question aux États grâce à la décision de la Cour suprême, mais estime que certains États sont « allés trop loin ».

Politique étrangère 

Certains groupes d’électeurs observent de près les positions des candidats sur les conflits en cours au Moyen-Orient et en Ukraine.

Trump, qui estime que le respect des États-Unis n’a jamais été aussi bas, affirme qu’il mettrait fin aux conflits actuels sans délai, sans toutefois préciser comment il s’y prendrait. Il critique également les sommes importantes dépensées par Washington pour soutenir Kiev depuis le début de l’invasion russe en 2022.

En revanche, Harris a promis qu’elle soutiendrait fermement l’Ukraine et éviterait de « copiner avec les tyrans », à la différence de son adversaire. Bien qu’ils aient tous deux affirmé leur soutien à Israël dans son « droit à se défendre », la vice-présidente a tenté d’adopter un discours plus équilibré, mentionnant également la souffrance des Palestiniens.

Climat 

Les États-Unis étant le deuxième plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde après la Chine, la question climatique est souvent évoquée, bien que les candidats aient des positions très divergentes.

Trump, qui remet en question la réalité du réchauffement climatique, a promis d’annuler les soutiens aux énergies renouvelables et aux véhicules électriques, de relancer l’exploitation pétrolière, et de sortir à nouveau des accords de Paris.

Harris, quant à elle, s’engage à « continuer et renforcer le leadership des États-Unis en matière de climat ». En tant que vice-présidente, elle a soutenu la loi de transition énergétique de Biden, connue sous le nom de « Inflation Reduction Act ».

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