Grand Maghreb

El-Menfi et Haftar au Caire pour sortir de l’impasse politique


Les menaces occidentales d’imposer des sanctions aux opposants à un accord politique en Libye ont donné un nouvel élan aux rencontres entre les factions, dans un sens qui semble indiquer que la crise, et en premier lieu le bourbier électoral, est sur le point de s’achever, mais la réalité sur le terrain suggère le contraire.

Plus récemment, l’Egypte a rassemblé des dirigeants libyens équilibrés, fournis par le président Mohammed el-Menfi, le commandant de l’armée libyenne Khalifa Haftar, et plusieurs responsables de l’est et de l’ouest de la Libye.

Cette réunion se déroule dans un mouvement politique appelé à préparer des élections générales, option que toutes les parties ont retenue malgré l’absence de consensus et la persistance de désaccords, tant en public qu’en privé.

Mohammed el-Menfi et Haftar se sont rencontrés au Caire deux fois, à l’invitation du Gouvernement égyptien, pour discuter des derniers développements et trouver une formule consensuelle à l’appui des résultats des élections et de la réconciliation nationale.

La plateforme de médias libyens Fawasel a déclaré, d’après des sources non identifiées, que « la rencontre d’el-Menfi et la cérémonie d’ouverture ont eu lieu à l’invitation de l’Égypte à la suite de l’initiative du Conseil présidentiel ».

Ils ont indiqué qu’ils envisageaient « la participation de toutes les parties au processus politique, la mise en place d’arrangements financiers équitables et globaux, l’unification de l’armée pour protéger les frontières, la lutte contre la contrebande, l’immigration illégale, les mécanismes de réconciliation, la réinstallation des personnes déplacées et la réparation (indemnisation) ».

Selon la plateforme, la rencontre « s’inscrit dans une initiative de l’Égypte visant à rassembler les deux personnalités après l’acceptation croissante, au niveau international et national, des idées du Conseil présidentiel d’organisation des élections, et la conviction que les autres voies politiques sont bloquées et qu’il n’est pas possible de trouver une solution satisfaisante pour tous » .

Le Conseil présidentiel a lancé une initiative visant à résoudre la crise politique du pays et à sortir de l’impasse politique en renouant le dialogue avec les parties en conflit afin d’aboutir à la base constitutionnelle sur laquelle asseoir les élections parlementaires et présidentielles et mettre fin à la transition.

Les deux Chambres ont cependant pris l’initiative de el-Menfi et tenu une réunion au Caire la semaine dernière, au cours de laquelle elles ont annoncé qu’elles s’étaient entendues sur un document constitutionnel et sur une feuille de route claire et précise qui serait annoncée ultérieurement, en vue d’achever toutes les procédures nécessaires à l’achèvement du processus électoral, qu’il s’agisse des bases et des lois, des procédures exécutives ou de l’unification des institutions.

Khaled al-Michri a justifié le refus des deux chambres de l’État à participer à la réunion qui devait se tenir à Ghadames le 11 janvier 2011 par le fait que leur réunion au Caire avait été prédéterminée et qu’il était une détenue de Salah qui avait été constamment en contact avec les médias durant la période écoulée.

Cette rencontre entre el-Menfi et Haftar est la deuxième depuis leur rencontre du 11 février 2021.

Depuis mars dernier, la Libye est le théâtre d’un conflit politique entre deux gouvernements, le Gouvernement d’unité de Tripoli dirigé par Abdel Hamid Dbeibah, qui refuse de céder le pouvoir à un gouvernement qui lui a été confié par un nouveau parlement élu, et le Gouvernement de stabilité dirigé par Fathi Bachagha, qui a son siège temporaire à Syrte.

Pour résoudre cette crise, l’ONU a lancé une initiative qui a conduit à la création d’une commission mixte de la Chambre des représentants et de la Chambre haute de l’État (un Conseil consultatif) pour convenir d’une norme constitutionnelle pour les élections parlementaires et présidentielles, une voie qui n’a pas abouti.

Par la suite, le 8 décembre, le Conseil présidentiel a lancé une initiative pour une rencontre entre les trois conseils (le président, les députés et l’État) en présence de l’envoyé de l’ONU en Libye, Abdoulaye Bathili.

Les Libyens espèrent que la tenue d’élections aboutira à un transfert du pouvoir et à la fin des conflits politiques et des conflits armés qui sévissent depuis des années dans leur pays riche en pétrole.

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