Difficultés vécues par les femmes turques dans les centres d’hébergement – Détails
Les femmes turques vivant dans les zones sinistrées, qui ont été touchées par le tremblement de terre qui a frappé le sud de la Turquie et qui a provoqué des milliers de morts et d’importants dégâts aux infrastructures, n’ont pas encore trouvé de solution à leurs problèmes persistants, tels que la violence familiale, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement dans les centres d’hébergement où elles ont été contraintes de vivre après l’effondrement de leur maison.
La porte-parole d’une grande association de femmes, qui défend les droits des Turques, a exprimé sa crainte que les femmes vivant dans des centres d’hébergement ne soient contaminées par des maladies, dans un contexte où l’eau potable, les besoins en matière de santé publique et la possibilité de se laver les vêtements sont un problème auquel sont confrontés tous les habitants des centres d’hébergement, y compris les hommes, mais qui semble plus important pour les femmes.
Selon la même source, « le manque d’eau et d’hygiène semble être un problème passager, comparé à la violence domestique dont les femmes sont victimes dans les centres d’accueil, par exemple les femmes en situation de séparation d’avec leur mari ont été forcées de rester chez elles après avoir été transférées dans des centres d’hébergement où elles ont été victimes de violence, y compris d’homicide ».
Les données recueillies par la plateforme Stop the Féminicide montrent que 90 femmes ont été tuées en Turquie dans des circonstances mystérieuses depuis le 6 février, quand un tremblement de terre dévastateur a aggravé les problèmes des femmes en Turquie. Son président s’est retiré de la « Convention d’Istanbul » qui protégeait les Turques contre la violence pendant l’été 2021.
Selon des informations diffusées par les médias locaux, les femmes n’ont pas la possibilité de demander des produits de base tels que des sous-vêtements, des produits de cycle menstruel et des contraceptifs, et les médecins volontaires ont mis en place des cliniques temporaires pour les aider à accéder à ces produits, mais les femmes sont encore traumatisées et souffrent des conséquences du tremblement de terre et ont besoin de soins psychologiques.
En février dernier, le Fonds des Nations Unies pour la population, une organisation d’aide qui accorde la priorité à l’aide aux femmes, a estimé que plus de 214 000 femmes étaient enceintes sur les 15 millions de personnes touchées en Turquie et que 24 000 accoucheraient dans un mois.
