Deux plateformes situées à des endroits différents à Gaza, des slogans et des foules défiant la pluie marquent les préparatifs du huitième échange d’otages – y compris des corps – et de prisonniers entre le Hamas et Israël.

Selon des médias palestiniens, le Hamas libérera aujourd’hui, samedi, six otages israéliens à deux endroits : l’un à Rafah et l’autre au centre de la bande de Gaza.

Le mouvement a mis en place deux plateformes d’échange : la première sur la rue Salah al-Din, dans le camp de Nuseirat, où quatre otages seront remis, et la seconde à Rafah, où deux autres otages seront transférés.

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Des centaines de combattants des Brigades Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, ont été déployés sur les sites de remise des otages, en particulier à Rafah, à l’extrême sud de Gaza, tandis que la présence était plus réduite à l’autre emplacement.

Par une journée pluvieuse et un froid glacial, dans un lieu extrêmement dangereux comme Rafah, des foules se sont rassemblées dès le petit matin pour suivre l’opération de remise des otages.

Les slogans du Hamas étaient omniprésents sur les deux plateformes, une pratique devenue systématique à chaque échange, permettant ainsi au mouvement de faire passer ses messages à Israël et au reste du monde.

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De son côté, l’armée israélienne a indiqué qu’elle se préparait à accueillir les prisonniers en provenance de deux sites de la bande de Gaza.

Le Hamas et Israël doivent procéder à un échange d’otages et de prisonniers palestiniens, malgré les tensions survenues après que le mouvement palestinien a remis les corps de deux enfants de la famille Bibas sans leur mère.

Le kibboutz Nir Oz, d’où l’otage israélienne Shiri Bibas avait été enlevée lors de l’attaque du 7 octobre 2023, a confirmé son décès samedi, après qu’Israël a reçu un autre corps de la part du Hamas.

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Vendredi, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a accusé le Hamas de commettre des « assassinats horribles », tandis que l’armée israélienne a affirmé que les deux enfants avaient été tués « à mains nues » lors de leur captivité à Gaza.

Les derniers otages vivants

Le Hamas a assuré qu’il libérerait six otages israéliens comme prévu ce samedi. Il s’agit des derniers otages vivants à être remis à Israël d’ici au 1er mars, date de la fin de la première phase de l’accord de cessez-le-feu.

Cet accord est entré en vigueur le 19 janvier dernier, après 15 mois d’une guerre dévastatrice qui a réduit la bande de Gaza en ruines, à la suite de l’attaque sans précédent du Hamas dans le sud d’Israël.

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Le Club des prisonniers palestiniens a annoncé que, en contrepartie, 602 détenus palestiniens seraient libérés, dont 50 purgeant une peine de réclusion à perpétuité. Il a ajouté que 108 d’entre eux seraient expulsés hors des territoires palestiniens.

L’Association des familles des otages a déclaré que le Comité international de la Croix-Rouge récupérerait Élia Cohen, Tal Shoham, Omer Shim Tov et Omer Winkret, enlevés lors de l’attaque du Hamas, ainsi que Hisham Al-Sayed et Avera Mengistu, tous deux retenus en otages depuis environ dix ans.

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Depuis le début de la trêve, Israël a récupéré 22 otages, dont trois morts, en échange de la libération de plus de 1 100 détenus palestiniens.

L’accord de cessez-le-feu, dans sa première phase qui s’achève le 1er mars, prévoit la libération par le Hamas de 33 otages, dont huit morts, contre 1 900 prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

Mépris et provocation

Le Hamas et d’autres factions palestiniennes ont jusqu’à présent orchestré méticuleusement la remise des otages, en les présentant vivants sur des plateformes. Mais jeudi, lors de la première restitution de dépouilles, quatre cercueils ont été exposés sur une scène ornée d’une caricature de Netanyahou.

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Le Hamas a affirmé que ces cercueils contenaient les corps d’Ariel et Kfir Bibas, âgés respectivement de quatre ans et huit mois au moment de leur enlèvement, ainsi que ceux de leur mère, Shiri Bibas, et d’un homme octogénaire.

Kfir Bibas était le plus jeune des 251 otages capturés, dont 67 sont toujours détenus à Gaza, y compris 35 qui ont été tués, selon l’armée israélienne.

Vendredi, les autorités israéliennes ont annoncé que Shiri Bibas ne faisait pas partie des corps remis jeudi et que le quatrième corps appartenait à une femme originaire de Gaza.

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Netanyahou a dénoncé ce qu’il a qualifié de « mépris indescriptible », promettant d’agir « fermement pour récupérer Shiri et tous nos otages, vivants ou morts », et d’imposer au Hamas un « prix lourd pour cette violation brutale et malveillante de l’accord ».

Le Hamas a affirmé que la mère et ses deux enfants avaient été tués lors d’un bombardement israélien en novembre 2023, tout en reconnaissant la possibilité d’une erreur.

La famille de Shiri Bibas, dont le mari avait été libéré précédemment de Gaza, a déclaré qu’elle attendait toujours des nouvelles sur son sort.

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Le Comité international de la Croix-Rouge a confirmé vendredi soir avoir remis de nouvelles dépouilles aux autorités israéliennes, sans pouvoir en vérifier l’identité.

Un porte-parole de la Croix-Rouge a indiqué à l’AFP qu’une équipe de l’organisation avait « reçu des dépouilles qui ont ensuite été transférées aux autorités israéliennes », ajoutant qu’il était impossible pour la Croix-Rouge de confirmer des détails supplémentaires.

L’armée israélienne a déclaré vendredi soir qu’elle examinait les rapports selon lesquels le Hamas aurait remis un deuxième corps à la Croix-Rouge, supposément celui de l’otage israélienne Shiri Bibas. Cette remise a eu lieu après que le mouvement palestinien a remis un premier corps jeudi, qui ne s’est finalement pas avéré être celui de la mère des enfants Bibas.

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