Désarmement du Hamas contre participation politique : une nouvelle proposition pour une trêve à Gaza

Une nouvelle proposition de trêve à Gaza est en préparation, impliquant deux pays, et visant le désarmement du mouvement Hamas ainsi que la création de conditions propices à son démantèlement.
C’est ce que révèle l’agence Bloomberg, citant des sources proches du dossier, selon lesquelles Paris et Riyad travaillent sur un plan visant à désarmer le Hamas et à préparer sa dissolution.
Ni la France ni l’Arabie saoudite n’ont confirmé ces informations à l’heure actuelle.
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Selon les interlocuteurs cités sous couvert d’anonymat, l’objectif est de transformer le Hamas en une entité purement politique, capable de jouer un rôle dans une future gouvernance palestinienne.
Ils ajoutent que le maintien par le Hamas d’un certain pouvoir politique le rendrait plus enclin à accepter son désarmement.
Cependant, Israël pourrait s’opposer fermement à cette approche, son gouvernement insistant sur le fait que le mouvement islamiste ne devra exercer aucun pouvoir politique une fois la guerre à Gaza terminée.
Les tensions s’intensifient également entre Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahou, notamment à cause des efforts de la France pour encourager davantage de pays à reconnaître l’État palestinien.
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Lundi dernier, Netanyahou a déclaré qu’Israël maintiendrait un contrôle total sur la bande de Gaza, tandis que l’armée israélienne annonçait une offensive « sans précédent » contre le Hamas.
Un sommet des Nations unies, coprésidé par Paris et Riyad, se tiendra le mois prochain à New York, afin de rallier un soutien en faveur de la solution à deux États pour résoudre le conflit israélo-arabe.
Les États-Unis, allié clé d’Israël, n’ont pas encore indiqué s’ils soutiendront cette initiative. Israël, pour sa part, rejette la perspective d’un État palestinien, surtout depuis l’attaque du Hamas en octobre 2023, qui a déclenché la guerre actuelle.
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Gaza se détourne du Hamas
Ces manœuvres diplomatiques interviennent alors qu’un mécontentement croissant des Palestiniens vis-à-vis du Hamas se fait sentir.
Des centaines de personnes ont manifesté mercredi pour le troisième jour consécutif dans le sud de Gaza, criant : « Dehors, dehors, dehors… Hamas doit partir ! »
Certains ont appelé l’Autorité palestinienne en Cisjordanie à reprendre le contrôle de Gaza, aux dépens de leur rival historique, le Hamas.
Dans les derniers jours, le président palestinien Mahmoud Abbas et son adjoint Hussein al-Sheikh ont appelé le Hamas et les autres factions à déposer les armes au nom de la cause palestinienne.
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Les conditions de Netanyahou pour mettre fin à la guerre
Il y a deux jours, Netanyahou a énoncé ses conditions pour mettre fin à une guerre qui a déjà dévasté Gaza et fait plus de 53 000 morts palestiniens, selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas.
Les conditions comprennent :
- la libération de tous les otages,
- le désarmement complet du Hamas,
- et le retrait de son autorité.
Le conflit a éclaté après une attaque du Hamas contre Israël, causant environ 1 200 morts et 251 enlèvements.
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Selon Netanyahou, 20 des 58 otages toujours retenus à Gaza seraient encore en vie.
L’espoir d’un accord grandit face à des pressions inédites exercées sur Israël cette semaine par le Canada, la France et le Royaume-Uni, qui ont appelé à cesser l’offensive militaire et à lever les restrictions sur l’aide humanitaire.
Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, s’est dit optimiste quant aux efforts en cours pour mettre fin au conflit. « Il est impossible de garantir une vie digne aux habitants de Gaza, sans Hamas, tant que cette guerre se poursuit », a-t-il déclaré devant le Congrès.