Des témoignages révèlent de nouvelles violations de l’armée soudanaise dans le pays
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L’envoyé spécial des États-Unis pour le Soudan, Tom Perriello, a dénoncé les rapports provenant de la ville de Wad Madani, qui mettent en lumière des représailles contre les civils. Il a qualifié ces violations de « terrifiantes » et a insisté sur le fait qu’elles doivent cesser immédiatement.
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Perriello a souligné, dans une déclaration publiée sur la plateforme « X », la nécessité pour l’armée soudanaise et les milices qui lui sont affiliées de prendre des mesures immédiates pour enquêter sur ces violations et traduire les responsables en justice.
Ces déclarations surviennent alors que l’inquiétude internationale grandit face à la détérioration de la situation humanitaire au Soudan, aggravée par les violations continues de l’armée soudanaise, qui augmentent les souffrances des civils.
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Mardi dernier, l’armée soudanaise a admis des « violations isolées » commises par certains de ses membres dans l’État d’Al Jazirah, après avoir pris le contrôle de la ville de Wad Madani.
Ces aveux font suite à des accusations portées contre l’armée soudanaise, l’accusant de commettre des actes de nettoyage ethnique et des exécutions arbitraires à Wad Madani.
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Des groupes de défense des droits humains et des forces politiques ont accusé l’armée soudanaise de tuer des civils et d’arrêter des femmes dans le cadre d’une campagne ethnique ciblant les habitants des « kanabis » dans l’État d’Al Jazirah, au centre du Soudan.
Selon le journal Sudan Tribune, les crimes incluent des meurtres, des exécutions sommaires, des enlèvements, des humiliations et des actes de torture, constituant ainsi une violation flagrante du droit international humanitaire.
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Une vague de violence et d’exécutions dans l’État d’Al Jazirah
L’État d’Al Jazirah a été le théâtre d’une nouvelle vague de violence et d’exécutions sommaires menées par des milices affiliées à l’armée soudanaise, notamment les brigades Al-Baraa, après leur prise de contrôle de Wad Madani, malgré les condamnations de Washington.
Ces opérations de représailles visaient des civils accusés de coopérer avec les Forces de soutien rapide, en violation des lois internationales et des droits de l’homme.
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Exécutions sommaires documentées en vidéo
Des milices affiliées au mouvement islamique, lié à l’armée soudanaise, ont diffusé des vidéos montrant des exécutions sommaires de personnes accusées de collaborer avec les Forces de soutien rapide.
Ces vidéos, largement partagées par des militants soudanais, montrent des agressions physiques, des tirs sur les victimes, ainsi que leur jet dans le Nil avant qu’elles ne soient abattues dans l’eau.
Ces actes surviennent malgré les affirmations précédentes de l’armée soudanaise selon lesquelles les prisonniers des Forces de soutien rapide seraient traités « avec dignité ».
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Campagnes d’incitation sur les réseaux sociaux
Les partisans de l’ancien régime ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux appelant à l’élimination de ceux soupçonnés de collaborer avec les Forces de soutien rapide dans l’État d’Al Jazirah.
Ces appels incluaient également des demandes pour expulser les habitants des « kanabis » de la région, marquant une escalade inquiétante qui pourrait entraîner des crimes contre l’humanité.
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En parallèle, les milices Bouclier du Soudan, dirigées par Abu Aqla kikal, ont perpétré un massacre à Kombo Taïba, faisant huit morts, dont deux enfants, et enlevant treize femmes.
Préoccupations croissantes des défenseurs des droits humains
Cette montée de la violence a suscité une vague d’inquiétude parmi les responsables politiques et les militants des droits humains. Ils ont averti des dangers des exécutions sommaires et des meurtres ciblés, affirmant que ces violations graves relèvent de la responsabilité de l’armée soudanaise en raison de sa collaboration avec les milices.