Politique

Des pirates iraniens s’emparent de données sensibles de la police israélienne

La chaîne 12 israélienne confirme qu'un groupe de hackers affilié aux services de renseignement iraniens, se faisant appeler "Hanzala", a pris le contrôle de 2,1 téraoctets de données.


La chaîne 12 israélienne a révélé qu’un groupe de hackers iraniens a réussi à s’emparer de plus de 2 téraoctets de données sensibles appartenant à la police israélienne, dans ce qui est décrit comme l’un des plus importants piratages des services de sécurité de l’État hébreu par Téhéran et ses agents, malgré la supériorité technologique israélienne et les avancées majeures en matière de cybersécurité.

Selon la chaîne, le groupe de hackers « Hanzala », que les autorités israéliennes considèrent comme lié aux services de renseignement iraniens, a réussi à pénétrer les bases de données de la police israélienne et à s’emparer de 2,1 téraoctets de documents, vidéos et photos.

La chaîne cite des médias iraniens affirmant que le groupe a mis la main sur des documents relatifs aux employés, des inventaires d’armes, des dossiers médicaux, des registres judiciaires et des documents d’identité.

Elle souligne également que les hackers ont rendu accessibles au public environ 350 000 documents, ce qui pourrait avoir des répercussions considérables à l’intérieur d’Israël, dans un contexte de tensions sans précédent entre Téhéran et Tel-Aviv, faisant craindre un conflit régional dévastateur, alors que l’ancien président américain Donald Trump était au pouvoir aux États-Unis.

Lundi dernier, les autorités israéliennes ont annoncé l’arrestation de deux soldats soupçonnés d’avoir espionné pour le compte de l’Iran, révélant ainsi les efforts continus de Téhéran pour infiltrer les institutions de sécurité et de défense israéliennes. Cependant, Israël affirme avoir démantelé de nombreux réseaux d’espionnage.

Ces derniers mois, la police et le Shin Bet (service de sécurité intérieure israélien) ont annoncé l’arrestation de plusieurs Israéliens accusés d’espionnage pour le compte des services de renseignement iraniens.

Israël et l’Iran se considèrent mutuellement comme des ennemis jurés et s’accusent depuis des années d’être responsables d’actes de sabotage, d’assassinats ciblés et de cyberattaques.

Le 22 octobre, la police israélienne a annoncé avoir démantelé un réseau d’espionnage composé de sept Israéliens, chargés de collecter des informations sur les bases militaires et les infrastructures énergétiques du pays au profit des services de renseignement iraniens.

Avant cela, la police avait déjà arrêté sept autres Israéliens à Haïfa, les accusant d’avoir réalisé des centaines de missions d’espionnage sous les ordres de Téhéran.

Le mois dernier, la police israélienne a interpellé un Israélien soupçonné d’avoir été recruté par les services de renseignement iraniens pour planifier l’assassinat de hauts responsables, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahou.

Ce dernier a récemment échappé à une tentative d’assassinat après qu’un drone a ciblé son domicile, une attaque revendiquée par le Hezbollah libanais, allié de Téhéran.

De son côté, l’Iran a annoncé ces dernières années avoir démantelé un grand nombre de réseaux d’espionnage et exécuté plusieurs opposants accusés d’espionnage pour le Mossad israélien.

Téhéran accuse Tel-Aviv d’être responsable de nombreuses explosions mystérieuses ayant visé des installations nucléaires et énergétiques en Iran. Cependant, le gouvernement israélien accuse l’Iran d’exagérer ces affaires pour justifier sa politique répressive et renforcer la théorie du complot.

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