Des organisations de défense des droits de l’homme réclament l’intervention de la communauté internationale en Iran; Détails
Un grand nombre d’organisations de défense des droits de l’homme ont appelé la communauté internationale à intervenir pour faire cesser les abus commis contre des Iraniens sans défense par les services de sécurité iraniens.
Plus de 40 organisations de défense des droits de l’homme ont condamné la campagne sanglante de l’Iran contre les manifestations provoquées par la mort de la jeune femme, Mahsa Amini, et l’Union européenne a imposé des sanctions à la police de la moralité.
Dans une déclaration conjointe publiée hier par l’agence de presse France Presse, Amnesty International, Human Rights Watch et d’autres groupes ont exprimé leur profonde préoccupation au sujet de la mobilisation d’une machine répressive par l’Iran pour mener une campagne sans merci contre les manifestations dans tout le pays.
Les organisations ont déclaré que les éléments de preuve recueillis montraient « une tendance alarmante à tirer à balles réelles et à balles en métal, y compris des balles en métal, délibérément et illégalement, sur des manifestants et des passants, y compris des enfants ».
Elles ajoutent que la campagne du régime a fait « davantage de morts parmi les manifestants et les passants », dont au moins 23 enfants, au cours des quatre semaines de troubles.
Elles ont demandé au Conseil des droits de l’homme des Nations unies « d’agir d’urgence, de tenir une session extraordinaire, et d’établir un rapport d’enquête indépendant et un mécanisme de responsabilisation » qui « devrait traiter des crimes les plus graves au regard du droit international et d’autres violations des droits de l’homme » dans les récentes vagues de répression des manifestations de ces dernières années.
Sans une action concertée et collective de la communauté internationale, un nombre incalculable d’hommes, de femmes et d’enfants risquent d’être tués, mutilés, torturés, agressés sexuellement et emprisonnés, et les preuves de crimes graves risquent de disparaître.
Les organisations ont également condamné « les lois discriminatoires et abusives sur le port du foulard qui perpétuent la violence à l’égard des femmes et des filles en Iran et les privent de leur droit à la dignité et à l’indépendance physique ».
Par ailleurs, les ministres européens des Affaires étrangères ont prévu des sanctions contre les responsables iraniens, y compris des responsables de la police de la moralité, impliqués dans la répression du régime sur les manifestations provoquées par la mort d’une jeune femme, Mahsa Amini.
La liste des sanctions publiée au Journal officiel de l’Union européenne comprend 11 responsables iraniens, dont le Ministre de l’informatique et des communications, Issa Zarbour, et quatre organes, dont la Police d’éthique, dont le Ministre iranien chargé des restrictions sur Internet, le Département numérique des Gardiens de la Révolution et les forces paramilitaires basij des Gardiens de la Révolution, ainsi que des personnes responsables de ces forces, selon l’agence Reuters.
Les 11 personnes inscrites sur la Liste, ainsi que les 4 entités visées par les sanctions, seront empêchées d’obtenir des visas d’entrée dans l’Union européenne et de geler leurs avoirs.
Les sanctions approuvées la semaine dernière à Bruxelles par les ambassadeurs de l’Union européenne comprennent également le commandant de la police d’éthique iranienne, Mohammad Rasmti Jeshmeh Kadji.