Des images satellites révèlent une expansion souterraine dans les installations nucléaires iraniennes
 
						De récentes images satellites ont révélé des signes d’activité renouvelée dans les installations nucléaires iraniennes, malgré les frappes dévastatrices qu’elles ont subies en juin dernier.
Selon une analyse effectuée par le Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS), basé à Washington, les frappes américaines et israéliennes de juin ont détruit des infrastructures vitales sur les sites de Natanz, Ispahan et Fordow, provoquant une interruption temporaire des opérations d’enrichissement d’uranium, rapporte le magazine Newsweek.
Le président américain Donald Trump avait alors averti que l’Iran était « extrêmement proche de produire une bombe nucléaire », en référence aux rapports de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) confirmant que Téhéran possédait des quantités suffisantes d’uranium enrichi pour fabriquer des armes nucléaires.
Les nouvelles images montrent désormais une activité de construction intense dans l’installation souterraine dite du « mont Al-Fas », située à environ un mile au sud du principal site de Natanz. Elles révèlent l’édification d’une enceinte de sécurité autour du site, ainsi que le creusement de tunnels orientés dans trois directions différentes, ce qui laisse supposer une expansion sans précédent de l’infrastructure nucléaire sous la surface.
Les experts avancent plusieurs scénarios possibles pour expliquer cette activité : la construction d’un nouveau site d’assemblage de centrifugeuses, la modernisation d’une installation existante, ou encore l’édification d’un site secret destiné à l’enrichissement d’uranium.
Dans le même contexte, un rapport du CSIS indique que l’Iran aurait transféré plus de 400 kilogrammes d’uranium hautement enrichi — quantité suffisante pour produire jusqu’à dix bombes nucléaires — vers un site non déclaré. Les chercheurs Joseph Rodgers et Joseph Bermudez Jr. soulignent toutefois que Téhéran fait face à des défis techniques et humains susceptibles de ralentir son programme nucléaire.
De son côté, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, a déclaré que son pays restait disposé à reprendre les négociations, affirmant à l’agence IRNA : « Nous sommes prêts à des discussions sérieuses dans un cadre d’égalité, et nous n’avons jamais renoncé à l’option diplomatique. »
À Washington, les analystes avertissent que ces développements marquent une nouvelle phase d’opacité dans le programme nucléaire iranien. Behnam Ben Taleblu, chercheur à la Foundation for Defense of Democracies, a écrit sur la plateforme X :
« C’est la première fois depuis 2006 que l’Iran procède à un enrichissement d’uranium sans en informer officiellement la communauté internationale. »
Le rapport du CSIS conclut en recommandant à la communauté internationale d’exercer une pression diplomatique accrue sur Téhéran afin d’assurer son respect du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et de restaurer une coopération complète avec l’AIEA, condition indispensable à toute reprise crédible du dialogue sur le dossier nucléaire iranien.
 
				 
					









