Politique

Des erreurs de De Mistura réduisent le chemin vers la fin de sa mission

L'émissaire des Nations unies a commis une erreur diplomatique en impliquant Pretoria dans le dossier du Sahara sans aucune légitimité africaine justifiant sa visite, surtout avec sa position hostile envers le Maroc


Les actions de l’émissaire des Nations unies pour le Sahara Marocain, Staffan de Mistura, suscitent un large débat sur leur efficacité et leur approche de la question, en impliquant des parties qui n’ont aucun lien direct ou indirect avec le Sahara, comme l’Afrique du Sud, qui joue un rôle négatif à cet égard, remettant ainsi en question la continuité de la mission de De Mistura.

La date de l’inclusion de l’émissaire des Nations unies devant le Conseil de sécurité sur la question du Sahara Marocain approche, pour inclure son rapport attendu en avril, sur le dossier du Sahara Marocain. Cependant, sa visite en Afrique du Sud est considérée comme incompréhensible, car ce pays n’a aucun lien avec le dossier, n’étant ni un voisin ni l’un des six amis du Sahara, et n’ayant aucune légitimité africaine justifiant cette visite.

En revanche, l’Afrique du Sud exprime des positions extrêmement hostiles envers le Maroc, en passant outre les résolutions du Conseil de sécurité appelant à une solution politique réaliste et consensuelle, la privant ainsi de toute consultation onusienne.

De Mistura a ignoré le rejet par le Maroc de sa visite en Afrique du Sud après que Rabat en a pris connaissance, ce qui le prive de tout rôle futur dans la médiation.

Certains estiment que De Mistura a perdu le cap dans ses récentes actions, qui semblent être des tentatives de corriger « l’échec » dans la réunification des parties, intensifiant ses visites et discussions avec des responsables diplomatiques d’un certain nombre de pays. Sa dernière rencontre était avec Lord Tariq Ahmad, ministre d’État britannique pour les Affaires étrangères du Sud, du Centre et du Nord de l’Asie et les Nations Unies.

Le 11 mars dernier, il a également visité la capitale russe, Moscou, et a discuté du dossier du Sahara Marocain avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et son adjoint. De plus, à la fin de janvier dernier, il a visité l’Afrique du Sud dans une démarche qui a suscité des réactions négatives de la part du Maroc en raison de la position hostile de Pretoria envers le Maroc.

Mohamed Bouden, expert en affaires internationales contemporaines, estime que l’émissaire des Nations unies pour le Sahara « est maintenant dans le cadre de sa mission après avoir commis deux graves erreurs professionnelles qui accéléreront soit son limogeage, soit sa fin inévitable ; la première concerne son absence d’informations au Maroc sur son intention de visiter l’Afrique du Sud, sachant que le Maroc est directement concerné par le conflit au Sahara et qu’une telle démarche ne peut être entreprise sans consultation ou du moins notification. Ceci n’est pas une erreur mineure mais une grave erreur professionnelle ».

La deuxième erreur concerne « l’ignorance par De Mistura du rejet du Maroc de cette visite en Afrique du Sud après que Rabat en a pris connaissance, ce qui le prive de tout rôle futur dans la médiation, car Pretoria n’a aucun lien avec la question du Sahara, n’étant ni un voisin ni l’un des six amis du Sahara, et n’ayant aucune légitimité africaine justifiant cette visite. En outre, (l’Afrique du Sud) exprime des positions extrêmement hostiles envers le Royaume du Maroc et son intégrité territoriale, en passant outre les résolutions du Conseil de sécurité appelant à une solution politique réaliste et consensuelle, la privant ainsi de toute consultation onusienne ».

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