Politique

Des efforts intensifs des médiateurs… Détails des négociations de la dernière chance entre Israël et le Hamas


Les médiateurs s’efforcent de mettre au point une nouvelle initiative visant à mettre fin à la guerre à Gaza, avec l’intention de la présenter à Israël et au Hamas dans les prochains jours.

Cette initiative, élaborée par l’Égypte et le Qatar avec le soutien de la Turquie et en pleine coordination avec les États-Unis, reste entourée de confidentialité. Selon des sources diplomatiques, elle pourrait représenter la dernière tentative avant qu’Israël ne lance une opération pour occuper la ville de Gaza.

Contrairement aux discussions antérieures qui portaient sur des accords partiels et progressifs, cette fois, l’objectif affiché serait un règlement global : la libération de tous les otages israéliens — vivants ou morts — en échange de l’arrêt des hostilités, du retrait de l’armée israélienne de Gaza et de la libération de prisonniers palestiniens.

Un responsable palestinien, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a toutefois souligné l’ampleur des divergences entre les positions israéliennes et américaines, d’une part, et celles du Hamas, d’autre part. Les écarts restent « très importants » et nécessitent, selon lui, un travail considérable pour parvenir à un compromis acceptable pour tous.

Selon l’Autorité de radiodiffusion israélienne, les médiateurs ont soumis au Hamas une proposition globale comprenant la libération de tous les otages en échange de prisonniers palestiniens considérés comme « sécuritaires » par Israël, ainsi que le désarmement du mouvement. L’initiative prévoit également un retrait israélien progressif de Gaza, sous supervision conjointe arabo-américaine, jusqu’à parvenir à un règlement durable sur la question du désarmement et de la gouvernance du territoire.

Parmi les conditions israéliennes figure l’engagement du Hamas à geler les activités de sa branche armée et à abandonner ses armes, avec des garanties internationales, y compris turques. Parallèlement, des négociations viseraient à instaurer un cessez-le-feu permanent.

Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a laissé entendre qu’Israël ne poursuivait plus de solutions partielles et a annoncé l’accélération des opérations militaires pour prendre le contrôle de Gaza, dans le but de mettre fin rapidement au conflit. Cependant, il a rejeté les conditions posées par le Hamas, les qualifiant de « conditions de reddition ».

L’analyste sécuritaire Ron Ben Yishai, du journal Yediot Aharonot, estime que la décision du cabinet de sécurité d’occuper la ville de Gaza vise à exercer une pression constante sur le Hamas pour le contraindre à reprendre les négociations et accepter un accord global.

Des divergences apparaissent également au sein même de l’équipe de négociation israélienne quant à la possibilité de progresser, même vers un accord partiel. Du côté du Hamas, certaines voix internes s’ouvrent à la perspective de reprendre les discussions pour un accord limité, tandis que les médiateurs devraient intensifier leurs pressions sur les deux camps dans les jours à venir.

Dans ce contexte, une visite prochaine d’une délégation du Hamas, dirigée par Khalil al-Hayya, est prévue au Caire. Toutefois, cette visite viserait principalement à aplanir les tensions récentes entre le mouvement et l’Égypte, survenues après que le Hamas a appelé à des manifestations populaires en Égypte contre Israël, ce qui a irrité Le Caire.

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