Des clauses secrètes dans l’accord de cessez-le-feu limitent les actions de l’Iran au Liban
La chaîne israélienne 12 affirme qu’une des clauses prévoit un engagement des États-Unis à empêcher Téhéran de renforcer sa présence au Liban et d’entraver directement ou par le biais de ses agents l’application de l’accord de cessez-le-feu.
Des médias israéliens ont révélé ce qu’ils décrivent comme des clauses secrètes dans l’accord américain de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais. Ces clauses concernent principalement le rôle de l’Iran dans la région et au Liban, et n’ont pas encore été divulguées.
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Bien que principal soutien du Hezbollah, l’Iran a exprimé son approbation pour cet accord, tandis que des responsables ont affirmé que le Hezbollah avait obtenu une victoire malgré les pertes subies.
La chaîne israélienne 12 a révélé que « la clause la plus sensible concerne l’accord des États-Unis à collaborer avec Israël sur le dossier iranien ».
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré que le cessez-le-feu permettra de se concentrer sur les menaces iraniennes et d’isoler le Hamas dans la bande de Gaza.
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Selon la chaîne, « la lettre de garanties américaines contient une clause intitulée « l’engagement iranien », stipulant que Washington s’engage à empêcher l’Iran de déstabiliser la région, de renforcer sa présence au Liban et d’entraver l’application de l’accord, directement ou par l’intermédiaire de ses alliés ».
En contrepartie, les documents révèlent une clause clé stipulant qu’Israël doit informer Washington de tout mouvement visant à protéger sa sécurité contre les menaces iraniennes et celles du Hezbollah.
Les États-Unis demandent également à Israël de veiller à ce que ses actions et ses réactions soient conformes au droit international et de s’abstenir de cibler les infrastructures au Liban. Le document précise que « Washington joue un rôle de surveillance, ce qui la rend responsable de l’orientation des forces libanaises désormais déployées dans le sud ».
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Les autorités israéliennes considèrent l’accord comme « une grande réussite », car il oblige Washington à intervenir pour garantir que la partie libanaise respecte les clauses, les États-Unis étant le garant principal.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghtchi, a déclaré mercredi que Téhéran se réserve le droit de répondre aux frappes aériennes israéliennes menées le mois dernier, tout en tenant compte des développements régionaux.
Lors d’une visite à Lisbonne, il a déclaré que son pays accueille favorablement l’accord de cessez-le-feu au Liban et espère qu’il aboutira à une trêve durable. Cet accord entre Israël et le Hezbollah, soutenu par l’Iran, est entré en vigueur mardi sous la médiation des États-Unis et de la France.
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Interrogé sur la possibilité que ce cessez-le-feu réduise les tensions entre Israël et l’Iran, Araghtchi a répondu : « Cela dépend du comportement de l’État hébreu ».
Il a ajouté : « Nous nous réservons bien sûr le droit de répondre à l’agression israélienne récente, mais nous prenons en compte tous les développements dans la région ».
Israël a ciblé des positions en Iran le 26 octobre en réponse à une attaque à la roquette menée par Téhéran contre Israël le 1er octobre.
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Ali Larijani, conseiller principal du guide suprême iranien Ali Khamenei, a déclaré dimanche dans une interview à l’agence Tasnim que son pays se prépare à « répondre » à Israël.
Bien que Netanyahou ait affirmé mardi que le Hezbollah « avait reculé de plusieurs décennies », Araghtchi a déclaré que le groupe armé ne s’était pas affaibli, même après la perte de nombreux dirigeants tués par Israël depuis janvier, ainsi que l’offensive terrestre israélienne lancée début octobre.
Il a ajouté que le Hezbollah, soutenu par Téhéran, avait réussi à se réorganiser et à riposter fermement, précisant que « c’est la principale raison pour laquelle Israël a accepté le cessez-le-feu… À chaque fois qu’ils perdent leurs dirigeants, ils deviennent plus nombreux et plus forts ».
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Ses propos reflètent ceux d’Hassan Fadlallah, haut responsable du Hezbollah, qui a affirmé que le groupe sortirait de la guerre plus fort et plus nombreux.
Le ministre iranien a déclaré sur la plateforme X (anciennement Twitter) : « Le Hezbollah a une fois de plus brisé le mythe de l’invincibilité d’Israël. Il est temps pour l’État hébreu d’accepter sa défaite également à Gaza ».
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Des médias officiels iraniens ont rapporté que le ministère des Affaires étrangères avait rejeté une déclaration des ministres des Affaires étrangères du G7 demandant à Téhéran de cesser tout soutien à la Russie dans la guerre en Ukraine, qualifiant la déclaration de « sans fondement ».
Depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022, Moscou et Téhéran ont renforcé leur coopération militaire et économique.