Des analystes révèlent les plans des groupes terroristes sur le continent noir
Des analystes mettent au jour une augmentation terrifiante des activités terroristes à travers la région du Sahel en Afrique de l’Ouest et dans plusieurs pays de l’est du continent. Les groupes terroristes ont grandi, évolué, se sont fragmentés et se sont reformés, surtout alors que les pays d’Afrique de l’Est font face à d’importants défis pour combattre le terrorisme, ce phénomène étant l’un des problèmes de sécurité les plus pressants dans la région.
Large Avertissement
Des experts des affaires africaines et du terrorisme international ont mis en garde contre une recrudescence des opérations terroristes en Afrique de l’Est en 2024 en raison du manque de politiques de développement et intellectuelles, ainsi que de l’absence de coordination sécuritaire entre les pays. Cela a conduit à l’expansion des organisations extrémistes, dont Al-Qaïda et l’État islamique.
Depuis des décennies, ces pays ont fourni des milliards de dollars d’aide sécuritaire, formant des milliers de militaires africains, établissant des dizaines de bases et déployant leurs forces spéciales dans une large gamme de missions.
Les activités terroristes en Afrique ont augmenté de manière notable au cours des douze derniers mois, représentant près de la moitié de tous les actes terroristes dans le monde, selon l’Organisation des Nations unies de lutte contre le terrorisme.
Les statistiques publiées par le Centre d’études stratégiques de l’Afrique, un institut de recherche affilié au Département de la Défense américain, ont montré que près de 4 000 personnes sont tombées victimes d’attaques terroristes en Afrique en 2023, marquant une augmentation de 19% par rapport à 2022, le nombre total passant de 19 000 à 23 000.
Présence Étendue en Afrique
Le chercheur en affaires internationales Mohammed Al-Dihi confirme qu’Al-Qaïda se propage en Afrique de l’Est, notamment dans le mouvement terroriste Al-Shabab en Somalie. Malgré les succès relatifs obtenus par le gouvernement somalien dans la lutte contre le terrorisme, le mouvement représente toujours une menace pour les efforts internationaux et somaliens.
Au cours des deux dernières années, l’Afrique de l’Est a été le théâtre de l’expansion de l’État islamique, notamment aux frontières de la Tanzanie et du Rwanda. L’activité intense de l’organisation dans cette région est attribuée aux frontières poreuses entre ces pays et à l’absence de coordination sécuritaire. De plus, la République démocratique du Congo en Afrique centrale fait face au groupe armé du 23 mars lié à l’État islamique.
L’absence d’aspects développementaux dans la lutte contre le terrorisme en Afrique, où les pays confrontés au phénomène n’ont pas encore proposé de projets de développement, ainsi que l’absence de dimensions intellectuelles et culturelles, constituent un avertissement sur le danger de la coordination entre Al-Qaïda et l’État islamique dans certaines régions, menaçant la paix et la sécurité sur le continent.
Environnement Propice au Terrorisme
Selon Naira Abdel Hamid, chercheuse spécialisée dans les affaires africaines, les groupes extrémistes en Afrique de l’Est ont émergé d’un environnement fertile de crises, de conflits, de pauvreté et de chômage qui sévissent dans les pays de la région. De plus, la persécution contre les musulmans depuis les temps anciens a conduit à l’émergence de ces groupes, qui ont exploité la situation et recruté un grand nombre de jeunes sympathisants.
Elle a noté que l’un des groupes terroristes les plus violents et extrémistes de la région est le groupe somalien Al-Shabab, qui est devenu plus violent et terroriste. Il a réussi à changer sa stratégie de combat, à se développer et à recruter un grand nombre de jeunes.
En raison de la multiplication des menaces terroristes et de la croissance des groupes terroristes, en particulier le Mouvement des jeunes Moudjahidin en Afrique de l’Est, de nombreux gouvernements nationaux, régionaux et internationaux ont adopté de nouvelles stratégies pour combattre ces menaces.
L’Union africaine a créé des forces militaires pour protéger les institutions gouvernementales en Somalie en 2007, élargissant leur mandat depuis 2014. Ces forces ont infligé de nombreuses pertes à Al-Shabab et l’ont contraint à perdre le contrôle de vastes territoires qu’il détenait autrefois.