Des analystes révèlent les détails de la crise libyenne et son impact économique et politique sur la population
La situation politique continue de s’aggraver en Libye, alors que le conflit entre les parties rivales s’intensifie à Tripoli, où la milice du chef du gouvernement déchu, Dbeibah, continue à se rassembler dans la capitale libyenne, Tripoli, pour empêcher l’arrivée de Bachagha dans l’administration du gouvernement.
Que se passe-t-il ?
Selon un rapport de Vision, des forces loyales au Premier Ministre Abdel Hamid Dbeibah ont repositionné leur position autour de l’aéroport de Tripoli afin d’empêcher toute attaque potentielle du Président du Gouvernement, Fathi Bachagha, qui en est chargé.
Le pays, en particulier l’Occident libyen, fait l’objet d’un brassage militaire au nom de l’un des gouvernements qui se battent pour le pouvoir. En l’absence d’un accord entre les deux chambres du Congrès et l’État sur une règle constitutionnelle prévoyant des élections présidentielles et législatives reportées depuis l’an dernier, le Conseil des représentants, Fathi Bachagha, a été chargé de former un gouvernement qui lui a donné confiance par la suite. Mais il n’a pas été en mesure d’assumer ses fonctions et d’entrer dans la capitale du pays en raison du refus du gouvernement d’unité nationale dirigé par Abdel Hamid Dbeibah, de remettre le pouvoir à la province.
Effort international
En ce qui concerne les efforts internationaux visant à résoudre la crise libyenne, le Chef par intérim de la Mission des Nations Unies en Libye, M. Raizidon Zininenga, a souligné que l’ONU soutenait fermement les efforts déployés par les présidents et les représentants des deux Chambres de la Cour suprême pour maintenir le dialogue en cours, tout en soulignant la nécessité de mettre en place un cadre constitutionnel pour les élections dans les meilleurs délais.
L’agence de presse libyenne LANA a déclaré vendredi que c’était lors d’une réunion avec le Président et Vice-Président du Conseil suprême de l’État, Khaled al-Michri, que le débat avait porté sur les efforts visant à résoudre l’impasse politique actuelle et les tensions croissantes sur le plan de la sécurité.
Au cours de la réunion, et dans un tweet de la mission des Nations Unies, Zininenga a souligné qu’il importait que toutes les parties gardent le calme et désamorcent les tensions actuelles.
Causes des conflits
Le Dr Mohamed Zoubeidi, analyste politique libyen, a déclaré : La scène libyenne est actuellement pleine de tensions sur la question du transfert du pouvoir par Abdel Hamid Dbeibah au gouvernement appuyé par la Chambre des représentants de Fathi Bachagha, ce qui a provoqué un conflit qui a duré près de six mois, sans aucune solution pour résoudre la crise.
L’analyste politique libyen a ajouté que l’aggravation du conflit entre les deux parties avait conduit à d’importantes crises politiques et économiques en Libye – en particulier dans un contexte de crise qui rend maintenant la situation sécuritaire dans la rue libyenne très difficile, et que les tensions qui existent dans de nombreuses régions libyennes pourraient indiquer des événements sanglants dans les jours à venir.
Sortir de la crise
Ali Tarfaya, auteur pour le dossier libyen, a déclaré : Les deux parties et les parties concernées doivent faire preuve de sagesse et de raison et essayer de trouver des compromis pour éviter aux Libyens le conflit et le sang qui ont souffert depuis plus de 11 ans, d’autant plus que l’aggravation de cette crise a des répercussions graves sur la situation économique, sociale et politique du peuple libyen.
Il a ajouté que pour sortir de la crise libyenne et de l’impasse politique, il fallait organiser des élections libres et équitables, au cours desquelles le peuple libyen exprimerait sa volonté et les tiendrait compte des circonstances actuelles, et qu’elles nécessiteraient un défi important et un appui international à la Haute Commission électorale.