Politique

Des analystes révèlent le sort des institutions et réseaux économiques et caritatifs des Frères Musulmans en Europe 


À la suite des nombreuses crises qui secouent les Frères musulmans, de nombreuses institutions économiques et financières appartenant aux Frères musulmans ont été touchées par les mesures d’interdiction, de blocus et de surveillance adoptées ces dernières années en Europe.

De nombreux rapports indiquent que la stratégie de propagation des Frères en Europe s’appuie sur des incursions menées par des organisations caritatives, sociales, civiles et économiques, opérant de manière décentralisée et non pas sous une structure d’organisation unifiée, stable, politique et réglementaire unifiée, niant systématiquement sa dépendance à l’égard de l’organisation et refusant de reconnaître tout titre de propriété sur celle-ci, bien que la présence de dirigeants connus pour leurs caprices puisse en quelque sorte faire référence à cette relation.

Fondations des Frères en Europe

Parmi celles-ci, l’organisation Islamic Relief, dont le siège est à Londres, a été créée en 1984 par des dirigeants khouïs, dont Ibrahim El-Zayat, Hany El-Banna et l’homme d’affaires égyptien de nationalité britannique (Omar Al-Alafi); Elle mène ses activités dites « d’action sociale ». Elle était dirigée par Essam Al-Haddad, Iraqi Ahmad Kazem Al-Rawi, ainsi que par le Fonds palestinien de secours et de développement « Interpal », une institution bien connue dont la présidence est assurée par Essam Mostafa, membre du Hamas.

Parmi ces institutions, l’Organisation du Secrétariat Européen, créée à Londres en 1996 par le Conseil des Musulmans de l’Europe, une organisation non gouvernementale qui collecte des fonds dans toute l’Europe et les redistribue à des organisations communautaires, est fondée et gérée par Fouad Alaoui et Ahmed Kazem Alaoui.

En Autriche, l’Association pour la culture islamique mène des activités économiques depuis le Liechtenstein via le Panama, les îles Vierges et l’île de Man jusqu’en Grande-Bretagne, certains projets sont mis en œuvre par l’Organisation islamique de secours dirigée par Jamal Mourad à Vienne, la Suède possède la Fondation EFOMW, dirigée par l’activiste Lamia Al Amri, et en Italie la société Nasco, fondée par Idriss Nasreddin au bureau du Liechtenstein, Nasreddin International Holdings, avec des filiales en Turquie, au Maroc, à Rome et au Nigéria, et ses fonds étaient placés dans une succursale de la « Banco de Rome ».

La stratégie terroriste des Frères musulmans

L’écrivain et spécialiste des groupes terroristes, Maher Ferghili, a écrit : « La stratégie de propagation des Frères en Europe s’appuie sur des incursions d’organisations caritatives, sociales, civiles et économiques décentralisées, qui ont montré que les groupes terroristes ont la ferme intention de poursuivre leurs sources de financement en Europe pour compenser ce qu’ils ont perdu dans l’intérieur arabe en y confinant un peu plus d’arabe et de langue ».

Le spécialiste des groupes terroristes a expliqué qu’il vivait en Europe dans des crises successives; Tout d’abord, les poursuites judiciaires et le blocus que certains pays imposent à l’encontre des emblèmes et des fondations de la Fraternité, comme l’Autriche et l’Allemagne, ainsi que les crises liées à la division entre les différents chefs d’État, chacun voulant contrôler les sources de financement, et au blocus du groupe au Berceau en Égypte, en Tunisie et dans d’autres pays.

La confrontation avec l’économie des Frères musulmans

Mohamed El Bhuachi, professeur d’économie politique, a déclaré que si l’Europe entamait des actions contre l’économie progressiste des Frères musulmans comme jamais auparavant au cours des dernières années, en dépit des fonds importants reçus, l’investissement reste le point central de son plan économique pour étendre son influence et son contrôle économique et politique dans les pays où il est basé.

Le professeur d’économie politique a ajouté qu’au vu des nombreuses frappes lancées sur les frères Arabes, il cherchait un refuge sûr pour les investissements de la Société pour éviter que sa crise économique ne s’aggrave au-delà des nombreuses crises que le groupe traverse actuellement.

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