Moyen-Orient

Dernières nouvelles de Gaza maintenant… Catastrophe humanitaire et appels onusiens dans le nord


Au 383ème jour de la guerre à Gaza, le nord du territoire fait face à une catastrophe humanitaire majeure, tandis que des appels pressants des Nations Unies se font entendre pour sauver ce qui peut encore l’être, alors que la fin des combats semble lointaine.

Le commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a déclaré qu’il est impératif de permettre à nous et aux organisations humanitaires d’accéder au nord de la bande de Gaza.

Lazzarini a expliqué que la situation humanitaire a atteint un stade terrifiant, indiquant que des cadavres gisent sur les bords des routes ou sont enterrés sous les décombres.

Dans une déclaration publiée sur le site « X », il a ajouté : « Les gens dans le nord de Gaza attendent simplement la mort, se sentant abandonnés, désespérés et isolés. »

Gaza sous les bombardements

L’Organisation mondiale de la santé a également annoncé le report de la dernière phase de la campagne de vaccination contre la poliomyélite dans le nord de Gaza, prévue initialement pour mercredi, en raison des « bombardements intensifs ».

Dans un communiqué, l’organisation a déclaré que « les conditions actuelles rendent impossible le déplacement des familles avec leurs enfants pour la vaccination, ainsi que le travail des personnels de santé. »

Pendant ce temps, l’armée israélienne poursuit son offensive dévastatrice depuis le 6 octobre dans le nord de Gaza, forçant des dizaines de milliers de résidents à fuir.

Des rapports journalistiques ont indiqué mercredi matin que les forces israéliennes évacuaient de force la clinique Al-Fakhoura, qui abrite des déplacés dans le camp de Jabalia, au nord de Gaza.

Depuis 19 jours, les forces israéliennes encerclent le camp de Jabalia et les zones voisines, commettant de nombreuses violations contre les résidents et les déplacés dans les maisons et les centres d’hébergement, avec des arrestations, selon des rapports médiatiques.

« Il est temps de trouver une solution »

Au milieu de ces développements, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré mercredi à Tel Aviv qu’il était temps de mettre fin à la guerre à Gaza, ajoutant qu’Israël devait faire plus d’efforts pour permettre l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.

Blinken a affirmé : « Depuis le 7 octobre de l’année dernière, Israël a atteint la plupart de ses objectifs stratégiques concernant Gaza… Il est maintenant temps de transformer ces succès en une victoire durable et stratégique. »

Concernant l’aide à Gaza, il a déclaré : « Des progrès ont été réalisés, ce qui est une bonne chose, mais il faut faire plus, et surtout, ces progrès doivent se poursuivre. »

Ces déclarations font suite à des propos de Blinken affirmant également que la mort du chef du Hamas, Yahya Sinwar, constitue « une opportunité majeure » pour mettre fin à la guerre en cours à Gaza.

Malgré les appels à une solution, il n’y a aucune indication de négociations en cours entre les deux parties, après l’échec des tentatives de médiation sur une année pour amener Israël et le Hamas à un accord.

Sinwar a été tué lors d’un affrontement avec une force militaire dans le sud de Gaza le 16 octobre. Israël l’accuse d’être l’architecte de l’attaque du 7 octobre 2023.

Les États-Unis, principaux soutiens politiques et militaires d’Israël, ont mené, avec le Qatar et l’Égypte, des efforts de médiation au cours des derniers mois pour tenter de mettre fin aux hostilités dans un territoire marqué par une destruction massive et une crise humanitaire catastrophique, proche de la famine.

Une évaluation de l’ONU publiée mardi prévoit que le taux de pauvreté dans les territoires palestiniens pourrait doubler et atteindre 74,3 % cette année, avec la poursuite de la guerre à Gaza.

L’attaque du Hamas il y a un an a causé la mort de 1206 personnes, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens, y compris des otages morts ou tués lors de leur détention à Gaza.

Depuis plus d’un an, Israël riposte avec une campagne de bombardements dévastateurs et des opérations terrestres dans la bande de Gaza, qui ont tué au moins 42 718 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, considérées comme fiables par les Nations Unies.

 

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