Demandes de Formation d’un Nouveau Gouvernement en Libye : Un Défi pour Dbeibah
Alors que le Premier ministre du gouvernement d’unité nationale, Abdel Hamid Dbeibah, est de plus en plus critiqué sur le plan intérieur, notamment dans les régions de l’ouest de la Libye, les appels à la formation d’un nouveau gouvernement unifié en Libye pour changer la situation actuelle se multiplient, motivés par la détérioration de la situation financière, économique et sécuritaire du pays.
Washington s’est montré ouvert à la formation d’un nouveau gouvernement en Libye, le diplomate spécial américain pour la Libye, Richard Norland, ayant souligné lors de sa réunion avec Dbeibah mardi soir l’importance de former un gouvernement intérimaire impliquant tous les acteurs libyens dans le processus politique parrainé par la Mission d’appui des Nations unies en Libye, pour lever les derniers obstacles aux élections.
Dans un changement de cap soudain vis-à-vis de son allié Dbeibah en raison de divergences sur les dépenses publiques, le gouverneur de la Banque centrale, Saddek Elkaber, a demandé lors d’une allocution adressée au Parlement mardi l’approbation d’un nouveau gouvernement unifié pour unifier et rationaliser les dépenses publiques, afin d’assurer la stabilité financière de l’État libyen, notamment compte tenu des difficultés rencontrées par la banque pour répondre aux besoins du marché intérieur en devises étrangères en raison de l’augmentation des dépenses publiques et de la présence d’une dépense parallèle .
Cette tendance s’aligne sur les efforts menés par des membres du Haut Conseil d’État et du Parlement pour renverser le gouvernement Dbeibah, demandant lors d’une réunion à Tunis il y a une semaine la formation d’un nouveau gouvernement national chargé de mener à bien le processus électoral, appelant à la sélection du nouveau Premier ministre par le biais d’un mécanisme transparent et équitable basé sur la feuille de route adoptée par consensus entre les deux conseils et sous la supervision de la mission des Nations unies.
Entre-temps, des appels ont été lancés dans les villes de Misrata, Zentan, Zawiya et Bani Walid, accusant Dbeibah de bloquer la solution politique en raison de son attachement au pouvoir, et réclamant la formation d’un gouvernement unifié capable d’unifier les institutions de l’État, de renforcer son contrôle sur l’ensemble de la Libye, et de renouveler la légitimité par des élections présidentielles et législatives libres et équitables.
La formation d’un nouveau gouvernement en Libye reste largement controversée, avec des divergences entre ceux qui veulent accélérer les élections pour mettre fin aux phases de transition et ceux qui appellent à la formation d’un gouvernement unifié pour créer les conditions nécessaires aux élections.