De nouvelles sanctions européennes contre les entités iraniennes… et les Gardiens de la Révolution ?
Des diplomates ont confirmé que les représentants de l’UE avaient unanimement accepté d’imposer des sanctions à l’Iran dans un contexte de répression brutale des manifestations, alors que les demandes pour inscrire les Gardiens de la Révolution Islamique sur la liste des organisations terroristes se multiplient.
D’après des articles de presse, l’Union européenne a l’intention d’approuver, le quatrième train de sanctions contre le régime iranien, y compris les 37 responsables et institutions du régime, et continue d’envisager d’inscrire les GRI sur la liste des organisations terroristes.
La résolution du Parlement européen, adoptée le jeudi 19 janvier dernier, ainsi que l’approbation de la proposition d’inscription des Gardiens de la Révolution sur la liste des groupes terroristes de l’Union européenne, ont également exigé l’approbation de sanctions contre Ali Khamenei, Ebrahim Raïssi et leurs familles.
Le 12 décembre dernier, l’Union européenne a imposé des sanctions contre le président et le vice-président de la RTI, des journalistes de la télévision et 16 responsables du régime de la République islamique, dont plusieurs commandants des Gardiens de la Révolution et de l’armée iranienne, pour avoir réprimé les manifestants.
L’Union européenne a également imposé des sanctions aux chefs de la police et des gardes révolutionnaires dans plusieurs provinces iraniennes qui ont été le théâtre d’une répression massive.
Le 17 octobre dernier, l’Union européenne a sanctionné 15 personnes et institutions iraniennes, dont la police de l’éthique, connue sous le nom de « police de l’orientation », son président, Mohammad Rustemi, le chef de la section de Téhéran, Haj Ahmad Mirzaei, ainsi que le ministre iranien de la communication, Isa Zarbour, pour avoir coupé l’internet et étouffé les médias des manifestations.
Reuters cite un diplomate européen qui a déclaré que « l’inclusion des Gardiens de la Révolution sur la liste des groupes terroristes de l’Union européenne nécessite un réexamen de tous les aspects juridiques, et que ce point ne sera pas accepté lundi » .
Dans sa résolution, le Parlement européen s’est félicité de la création d’une commission d’enquête sur les violations des droits de l’homme en Iran et a demandé au Conseil des droits de l’homme de l’ONU de transmettre immédiatement le dossier iranien au Conseil de sécurité s’il n’y avait pas de coopération de Téhéran.
L’Iran a mis en garde l’UE sur une telle éventualité, et les responsables européens craignent que les tentatives de raviver l’accord de 2015 sur le programme nucléaire de Téhéran, négocié par Bruxelles, ne soient interrompues.
Depuis le 16 septembre 2011, l’Iran a organisé de nombreuses manifestations à la suite de la mort de la jeune femme, Mahsa Amini, 22 ans, après avoir été arrêtée par la police des mœurs de Téhéran pour non-respect des règles strictes de l’habillement en Iran.
L’Iran a arrêté au moins 14 000 personnes lors des manifestations, selon les Nations Unies, exécuté quatre personnes pour avoir été associées au mouvement de protestation et condamné à mort 18 personnes; Cela a provoqué une vague d’indignation internationale.