Dans les coulisses de l’accord Trump : comment l’Iran et Israël ont accepté de mettre fin à la guerre

L’annonce du cessez-le-feu entre Israël et l’Iran n’était que le dernier acte d’une série d’échanges de messages et de pressions simultanées.
À 4 heures du matin, heure GMT, mardi, l’accord de cessez-le-feu entre Israël et l’Iran est entré en vigueur, après que le président américain Donald Trump l’a officiellement annoncé dans la nuit.
Mais comment cet accord, qui a mis fin à une guerre de douze jours, a-t-il été conclu ?
Selon les informations du site « Axios », les efforts de Trump pour mettre fin au conflit ont réellement commencé dimanche, peu après les frappes américaines qui ont visé trois installations nucléaires iraniennes.
Le site américain, citant un responsable de la Maison-Blanche, rapporte que le président Trump a donné instruction à son envoyé au Moyen-Orient, Steve Witkoff, d’informer les Iraniens de sa volonté de négocier un accord pour mettre fin à la guerre.
Les Iraniens ont, dans un premier temps, « refusé de participer », affirmant que « la diplomatie ne serait envisageable qu’après avoir riposté en frappant des cibles américaines », selon une source informée.
Mais avant de lancer leur attaque de missiles contre la base aérienne d’Al-Udeid au Qatar, lundi soir, Axios affirme que l’Iran « a transmis à l’administration Trump, par l’intermédiaire du Qatar, des messages précisant l’heure et la nature des cibles visées », selon un responsable de la Maison-Blanche. Téhéran n’a ni confirmé ni démenti cette information.
Le Qatar n’a pas non plus confirmé ces détails relayés par le site américain.
Juste après la frappe, « les Iraniens ont envoyé un autre message secret à la Maison-Blanche pour l’informer qu’ils ne mèneraient pas d’autres attaques contre des cibles américaines ».
En réponse – poursuit Axios – « la Maison-Blanche a de nouveau répondu via les Qataris que les États-Unis ne riposteraient pas à l’attaque iranienne et étaient prêts à reprendre les négociations avec Téhéran ».
D’après un responsable américain, Trump a ensuite contacté le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou après l’attaque sur Al-Udeid pour lui faire part de sa volonté de mettre fin à la guerre.
Netanyahou a accepté le cessez-le-feu, précisant qu’Israël ne mènerait pas d’autres frappes tant que l’Iran cessait ses tirs de missiles, selon la même source.
Une fois tous les termes de l’accord conclus, Trump a annoncé le cessez-le-feu sur sa plateforme « Truth Social ».
Trump réaffirme son soutien au Qatar
Mardi, l’agence de presse officielle du Qatar a rapporté que Trump avait appelé l’émir du pays, le cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, après l’attaque iranienne sur la base d’Al-Udeid.
Trump y aurait exprimé « la solidarité de son pays avec le Qatar » et condamné « fermement l’attaque iranienne », qu’il a qualifiée de « violation flagrante de la souveraineté du Qatar, de son espace aérien, ainsi que du droit international et de la Charte des Nations Unies ».
Il a réaffirmé son opposition à toute « agression menaçant la sécurité et la stabilité du Qatar et de la région », appelant à « la retenue et à des solutions diplomatiques ».
Le cheikh Tamim a, de son côté, remercié le président américain pour sa position solidaire envers le Qatar et son peuple, assurant de la « vigilance des forces armées qataries et des mesures préventives prises, qui ont permis d’éviter tout décès ou blessure ».