Le représentant spécial américain pour la Syrie, Tom Barak, a averti que la Syrie traverse une phase « critique et dangereuse », soulignant que « la paix et le dialogue » constituent la seule issue pour sauver le pays de la fragmentation et de la destruction.

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Ces déclarations font suite aux événements sanglants survenus dans la province de Soueïda, marqués par des affrontements violents ayant fait des centaines de morts et de blessés la semaine dernière.

Dans un message publié sur son compte X (ex-Twitter), Barak a expliqué que la décision du président américain Donald Trump de lever les sanctions contre la Syrie constituait « un acte audacieux et préliminaire » visant à offrir au peuple syrien « une chance historique de surmonter des années de souffrances et d’atrocités ». Il a ajouté que « la communauté internationale a accueilli cette décision avec un optimisme prudent, espérant que la Syrie puisse tourner la page de la douleur pour entrer dans une nouvelle ère de stabilité ».

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Cependant, Barak a mis en garde contre la fragilité de cet espoir, affirmant : « Les exactions commises par les factions en guerre sapent l’autorité de l’État syrien et détruisent toute apparence d’ordre ou de droit. » Il a appelé toutes les forces armées à « déposer immédiatement les armes, à mettre fin à la spirale de vengeance, et à s’engager dans un dialogue national inclusif ».

« Il est temps de s’unir »
L’ambassade américaine en Syrie a annoncé que Barak a rencontré le commandant en chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), Mazloum Abdi, pour discuter de « l’intégration totale dans une Syrie unifiée ». Barak a insisté sur le fait que « le moment est venu pour l’unité », et que la phase actuelle exige « des décisions courageuses pour rétablir la stabilité et empêcher toute tentative de partition ».

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Dans ses déclarations, Barak a précisé : « Nous ne voulons ni d’un État alaouite, ni druze, ni d’un entité séparée pour les FDS. Les États-Unis soutiennent une Syrie unifiée, avec une nouvelle constitution garantissant un parlement représentatif de tous les Syriens, basé sur la compétence et la citoyenneté, et non sur l’appartenance religieuse ou ethnique. »

« Une opportunité pour la Syrie »
Le diplomate américain a rappelé que la vision du président Trump pour la Syrie repose sur « une reconstruction rapide de l’État et une mobilisation collective pour la relance du pays ». Il a précisé : « La levée des sanctions n’est pas une concession politique, mais un message d’espoir pour le peuple syrien. »

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Il a affirmé que « la seule voie réaliste pour les FDS et toutes les forces locales est de parvenir à un accord avec le gouvernement syrien et de s’inscrire dans le processus politique sous une bannière nationale unifiée ».

L’accord de mars
Ces déclarations interviennent après la signature d’un accord entre les FDS et le gouvernement syrien le 10 mars dernier. L’accord prévoit :

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• La garantie des droits de tous les Syriens en matière de citoyenneté et de représentation politique sans discrimination ; 
• Un cessez-le-feu général sur l’ensemble du territoire syrien ; 
• L’intégration des institutions civiles et militaires du nord-est dans l’administration de l’État, y compris les postes frontaliers et les champs pétroliers et gaziers ; 
• Le retour des déplacés syriens dans leurs localités sous protection étatique ; 
• La lutte contre les résidus de l’ancien régime et le rejet des appels à la division ou à la sédition. 

Appel à mettre fin à la spirale de violence
Barak a conclu : « La Syrie est à un tournant. Si le chaos et les violences confessionnelles ne cessent pas, le pays court un risque existentiel. Il est temps d’en finir avec l’effusion de sang et de s’engager dans un processus politique réaliste garantissant un avenir sûr à tous les Syriens. »

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Les Druzes d’Israël se préparent à combattre
Dans un développement préoccupant, près de 2 000 Druzes vivant en Israël ont signé une déclaration exprimant leur volonté de se rendre en Syrie pour combattre aux côtés de leurs coreligionnaires dans la province de Soueïda, si les attaques contre les civils par des combattants des tribus bédouines et les forces alliées au gouvernement syrien ne cessent pas.

Ce mouvement, révélé par la chaîne publique israélienne Kan, constitue un précédent par son ampleur et a suscité de profondes inquiétudes au sein des services de sécurité israéliens, d’autant que certains signataires sont des réservistes en service actif dans l’armée israélienne.

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Selon la chaîne, la déclaration indique : « Nous sommes prêts à nous porter volontaires pour défendre nos frères à Soueïda. Le moment est venu de protéger notre peuple, notre terre et notre foi. »

Face à ces tensions, l’establishment sécuritaire israélien a entamé des démarches urgentes pour calmer les esprits et convaincre les leaders druzes israéliens de désamorcer la situation. Des efforts intensifiés sont menés pour prévenir toute escalade interne ou tentative réelle de passage de volontaires vers la frontière syrienne.

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Réprobation libanaise du « rôle israélien »
Dans le même temps, le cheikh Aql des Druzes du Liban, cheikh Sami Abil-Mona, a fermement condamné ce qu’il a qualifié de « violations » contre la ville de Soueïda, réaffirmant son rejet total de toute ingérence étrangère, y compris israélienne.

Sa déclaration a été perçue comme un double message : un soutien aux demandes des Druzes de Soueïda en matière de sécurité et de dignité, mais aussi un rappel de l’indépendance de la communauté vis-à-vis de toute instrumentalisation extérieure, notamment par Israël, qui chercherait à exploiter le conflit pour renforcer son influence au sud de la Syrie.

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Soueïda se calme partiellement
Cette séquence intervient dans un contexte de tensions extrêmes à Soueïda, où des affrontements intenses ont opposé des groupes armés issus de tribus bédouines à des combattants druzes locaux.

Malgré plusieurs annonces de cessez-le-feu, les affrontements ont repris à plusieurs reprises, avant que des sources syriennes n’indiquent, ces dernières heures, que les forces de sécurité ont réussi à repousser les groupes armés et à rétablir un calme relatif.

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Dans un communiqué officiel, le ministère syrien de l’Intérieur a déclaré que ses forces ont « rétabli la souveraineté de la loi » en pourchassant les groupes armés infiltrés dans la province et qu’elles ont désormais le contrôle total de la zone des affrontements.

Les événements de Soueïda se mêlent ainsi aux tensions internes en Israël, tandis que l’armée israélienne observe de très près la situation à la frontière syrienne, craignant un dérapage susceptible de bouleverser les règles d’engagement dans le Golan.

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