Corruption et profit… Un mandat d’arrêt contre un leader des Frères musulmans en Tunisie
L’association « I Watch », la première organisation anti-corruption en Tunisie, a déclaré lundi, qu’un tribunal tunisien avait délivré un mandat d’arrêt contre un leader des Frères musulmans.
L’ONG explique que le juge d’instruction du tribunal tunisien Ben Arous a délivré une carte d’arrestation et de détention à l’encontre du dirigeant du parti Ennahdha Ikhwani Adel Daadaa, accusé de corruption.
Dans une déclaration, l’organisation a confirmé que cette décision avait été prise après que l’ancien membre du Conseil de la Choura des Frères Ennahdha n’eut pas répondu à deux reprises à la demande de convocation de la Brigade centrale de la Garde nationale, obligeant l’autorité compétente à délivrer une carte d’identité pour l’obliger à faire des déclarations sur les charges retenues contre lui.
En juin 2020, l’organisation »I Watch » a publié une enquête sur le dossier relatif à Adel Daadaa, qui a profité de sa proximité avec le parti Ennahda pour réaliser des intérêts personnels.
« I Watch », a-t-elle dit, le dirigeant du mouvement Ennahdha a exigé une compensation financière de 2 millions de dollars pour les services illégaux.
L’organisation a souligné »la nécessité pour tous les partis politiques de se retirer de toute ingérence dans ce dossier, dans le respect de la justice et pour garantir le principe d’un procès équitable, qui est le droit de Daadaa juste et qui bénéficie de la présomption d’innocence et doit être traité sur un pied d’égalité avec les autres justiciables, quel que soit son parti ou son affiliation sportive ».
Ennahdha doit faire face à des accusations d’ingérence dans le système judiciaire, notamment dans des affaires de corruption et de terrorisme. Le Bureau de la Défense des Politiciens, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, ont récemment révélé l’implication des Frères dans des tentatives de piratage judiciaire visant à influencer le cours des affaires.