Construire une image d’ « ennemi »… Propagande contre les EAU

Une guerre de l’information à grande échelle, dont le but est de construire l’image de l’ennemi dans la conscience de la population de la région arabe, dans laquelle tous les canaux d’information possibles sont utilisés, et tous les médias classiques et numériques existants, ainsi que les armées électroniques.

Il s’agit d’une guerre visant les Émirats arabes unis depuis le début des révolutions du printemps arabe, cette guerre a pour but de discréditer l’État sur la scène internationale et régionale. Durant cette période, les médias des Frères Musulmans ont continué à exercer une influence négative. C’est là que les médias de l’État du Qatar et de l’État de Turquie entrent en jeu.

L’utilisation de l’information et des télécommunications (technologie, Internet) a évolué ces 20 dernières années, donnant naissance aux médias sociaux mondiaux, qui sont devenus un théâtre d’opérations distinct et indépendant et, malheureusement, à la suite d’une confrontation médiatique, les premières victimes : Les Yéménites, les Libyens, les Egyptiens et enfin les Tunisiens ont eu l’idée fausse que les Émirats arabes unis ont monté de nombreux conspirations dans ce pays pour accroître leur influence.

Aujourd’hui, la guerre de l’information contre Abou Dhabi, ainsi que les attaques liées à des événements importants dans la région du golfe Persique ou directement liés à ces événements (le conflit yéménite, le conflit libyen, la crise des Frères en Égypte et dans la province du Qatar, et finalement la décision de normaliser la situation avec Israël), sont de plus en plus évidentes. De nombreuses activités, qui sont perpétuellement entretenues par des actes négatifs à un niveau relativement élevé, sont réalisées par une campagne de propagande cyclique, qui se traduit par de fausses informations sur le rôle des Emirats dans ces conflits et sur les objectifs de la normalisation, sur les réseaux sociaux les plus importants (Twitter), par le biais de manifestations spécifiques.

Dans ce contexte, les méthodes de guerre de l’information – conception de l’image de l’ennemi, qui comprend les guerres de l’information comme un traitement objectif et à grande échelle du sens du terme : la création, la destruction, la modification, l’imposition et la dissimulation des porteurs de sens par le biais des moyens d’information pour atteindre leurs objectifs.

L’une des méthodes les plus efficaces aujourd’hui est de construire l’image de l’ennemi. L’image de l’ennemi justifie le discours hostile d’un État unique et, aux yeux de la population de la région arabe, la diabolisation du pays de l’ennemi.

– la création de fausses informations.

– Diffuser largement ces informations.

– Créer un sentiment anti-étatique comme cible de cette guerre.

Grâce à ces outils, les pays arabes et les médias turcs et qataris ont créé une image négative des Émirats arabes unis, l’ont incluse dans la conscience de la population de la région, et ont ainsi créé une opinion négative du public arabe sur la politique des Émirats arabes unis et de leurs dirigeants.

Les étapes de la création de l’image de l’ennemi:

1. Construire l’image des Émirats arabes unis en tant qu’ennemi dans les médias arabes et internationaux et les médias sociaux.
2. La composition de l’opinion publique négative de la population de la région en ce qui concerne les politiques des Émirats dans leur ensemble.
3. Tentative d’exporter l’image de l’ennemi vers les Émirats arabes unis par le biais des médias sociaux.
4. Essayer de former l’opinion publique passive des habitants des Émirats arabes unis en ce qui concerne la direction du pays (ce qui est impossible à notre avis, mais doit être rejeté de toute façon).

Les médias sociaux en arabe ont été analysés et Twitter a été sélectionné parce qu’il s’agit du service qui répond le plus rapidement aux événements sociaux et politiques actuels, et qui reflète avec précision l’état de l’ensemble du domaine de l’information. Les hashtags que les comptes Twitter ont souvent utilisés dans les lettres accusant les Émirats arabes unis sont mis en évidence dans les dossiers égyptien, libyen, yéménite et soudanais, ainsi que dans le dossier de normalisation. Le flux d’information a ensuite été analysé de 2015 à nos jours.

L’enquête a révélé que tous les comptes des Frères Musulmans, du Qatar et de la Turquie utilisent des hashtags offensants pour le rôle des Emirats. Même des comptes à l’intérieur de pays amis comme l’Égypte et l’Arabie Saoudite jouent un rôle pour tenter d’influencer négativement les relations bilatérales d’Abou Dabi avec ces pays. On se souvient d’un hashtag égyptien insulaire pour les Emirats Arabes Unis en 2015 et d’un récent hashtag saoudien (les Émirats Islamiques bombardent la Charia) qui s’est répandu quelques minutes après que le gouvernement du Yémen a accusé des avions Emirats Unis de bombarder les forces basées dans le Yémen. La campagne visant à boycotter les produits des Emirats – que ce soit au Yémen ou, enfin, en Libye – conduit à la même image négative. Les derniers jours de la décision de normaliser la situation avec Israël ont également déclenché des attaques : La normalisation est une trahison, puis les peuples du Golfe contre la normalisation et autres.

En analysant la diffusion des informations négatives qui montrent les EAU en mauvais état, nous constatons que le processus de construction de l’image de l’ennemi a commencé activement à partir de la seconde moitié de 2013 après le début de l’élimination du régime des Frères musulmans en Egypte, et exportant l’image que les EAU ont aidé financièrement l’armée égyptienne afin de s’en débarrasser, cette nouvelle s’est intensifiée avec la participation des EAU à la coalition arabe combattant au Yémen puis la décision de normaliser.

Au début, les auteurs de ces reportages n’ont attiré le public que dans le contexte des événements en cours comme au Yémen, en Libye et en Égypte, et la stratégie principale a été les accusations d’agression. Durant cette période, plusieurs articles accusent Abou Dhabi d’ingérence dans les affaires politiques intérieures de différents pays.

Les principaux éditeurs de l’information – les agences de presse des Etats du Qatar et de la Turquie, tous les médias des Frères Musulmans, toutes les publications et tous les reportages sur des accusations non confirmées d’Abou Dhabi d’ingérence dans les affaires des pays arabes – sont constamment présents sur les médias sociaux et les agences de presse des deux pays.