Turquie

Comment les Frères envisagent-t-ils les appels de la Turquie pour un rapprochement avec l’Égypte ?


La scène politique turque est en pleine évolution à la suite des appels successifs du président Recep Tayyip Erdoğan, des ministres et des responsables de son gouvernement à la convergence avec l’Égypte, mais comment les partisans terroristes des Frères  peuvent-ils considérer ces appels ?

Sur les 35 000 résidents égyptiens résidant en Turquie, 5 à 7 000 sont des Turcs, dont près de 3 000 ont obtenu la nationalité turque. Leur présence est concentrée à Istanbul, y compris la validation de leurs chaînes de télévision, selon des informations obtenues par Sky News Arabia.

Selon les informations reçues, Ankara n’a pas présenté de document d’extradition aux dirigeants du groupe en fuite sur son territoire, ni mis fin à leurs activités d’information et à leurs affaires en tant que priorité qui pourrait être négociée avec le Gouvernement égyptien, mais continue à donner à la communauté l’assurance qu’elle ne remettra pas ses dirigeants, selon des sources résidant en Turquie.

Manoeuvre tactique

Le spécialiste des groupes extrémistes, Hisham Al-Najjar, dit qu’il n’y a pas de peur pour les Frères tant qu’Erdoğan reste au pouvoir, et quelles que soient les tactiques et les manoeuvres qui semblent avoir été défaites, mais qui sont en réalité et au fond, une mesure tactique pour éviter une crise ou pour atteindre un intérêt particulier.

Al-Najjar, ajouté à Sky News Arabia, que le projet et l’objectif général d’Erdoğan resteront lettre morte. Nous sommes ici confrontés à une stratégie constante d’Erdoğan et de Courant néo-ottoman, en utilisant l’outil des Frères pour accéder à la domination et au contrôle sous le titre de succession, en échange de tactiques variables en fonction des circonstances, et changées ici pour les prochaines élections, où Erdoğan est extrêmement vulnérable.

  1. Erdoğan a fait remarquer qu’il essayait de contourner cette situation par certains paliers, en particulier dans les dossiers utilisés par ses opposants pour attaquer l’Égypte, notamment le dossier des relations avec l’Égypte et la manière dont il a fait perdre à la Turquie le plus grand pays arabe en raison de ses liens avec les Frères, ainsi que le besoin de battre l’alliance méditerranéenne de l’Égypte avec la Grèce et Chypre.

Consensus intellectuel

Amr Farouq, un chercheur en sciences et lettres, est d’accord avec Amr Farouq pour dire que le système politique turc ne parviendra à la convergence de l’Égypte qu’avec les Frères et la réglementation internationale. Bien au contraire, les dirigeants des Frères souhaitent que ce rapprochement se termine par un grand nombre de tractations de leur point de vue.

Farouk, pour Sky News Arabia, a ajouté que le système politique turc était intellectuellement et politiquement compatible avec les tendances de l’organisation internationale et qu’il ne cherchait ni à se rapprocher ni à négocier avec les dirigeants du groupe qui souhaitaient trouver une marge ou un espace pour alléger la pression sur leurs partisans internes et se réorganiser, sachant qu’il ne pourrait reprendre sa présence que par le biais de ce que l’on appelle la stratégie de « chiffres », et de coexistence harmonieuse. Les aspects et les perspectives de la Communauté en vue de préparer de nouvelles générations sont influencées par la méthode intellectuelle du projet frère, loin d’entrer dans un conflit avec le système politique.

La décision de rapprochement turque de l’État égyptien, motivée par des intérêts particuliers du système politique jordanien et des Frères, est la bienvenue dans la région arabe et régionale, et peut-être la meilleure preuve en est-elle des messages émanant des dirigeants du groupe, en particulier ceux qui ont fui vers la Turquie et qui ont apprécié la démarche de rapprochement et l’ont jugée favorable.

Test d’intention

Un chercheur turc, Salah Labib, estime que la situation est encore très tôt pour tester les intentions d’Ankara au sujet de sa position sur le soutien des groupes politiques d’islamisation, et dans tous les cas le Gouvernement de la justice et du développement est habitué à une politique qui reçoit une avance en échange d’intérêts futurs.

Labib, a ajouté sur Sky News Arabia, que les objectifs stratégiques de l’État égyptien, quel que soit le rapprochement avec Ankara, sont liés à la gestion du conflit moyen-oriental, puis de la crise libyenne. Un dossier d’intervention de la Turquie sur le territoire égyptien par les Frères serait supervisé par les organes compétents.

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