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Comment la Tunisie a-t-elle réagi aux déclarations d’Erdoğan sur la résolution de Kaïs Saïed dissoudre le Parlement ? Détails


Hier, le Ministère tunisien des Affaires étrangères a exprimé son grand étonnement face aux déclarations du Président Recep Tayyip Erdoğan sur la dissolution du Parlement tunisien.

Dans un communiqué, il a déclaré : « Cette déclaration est une ingérence inacceptable dans les affaires intérieures des deux pays et est totalement contraire aux liens fraternels qui unissent les deux pays et les deux peuples, ainsi qu’au principe du respect mutuel dans les relations entre les États », selon l’agence de presse officielle.

Le Ministère des affaires étrangères a ajouté qu’il « rappelle que la Tunisie, tout en étant attachée aux principes de sa politique étrangère et soucieuse d’établir des relations étroites avec les États frères et amis, fondées sur la coopération, la solidarité, la consultation et la confiance mutuelle, s’accroche à l’indépendance de sa décision nationale et rejette fermement toute tentative d’ingérence dans sa souveraineté et les choix de son peuple ou de remise en cause de son processus démocratique irréversible ».

Le Ministère a souligné que la Tunisie était « un État libre et indépendant, dont le peuple est le souverain et le seul habilité à choisir la voie de la réalisation d’une liberté authentique qui préserve sa sécurité, protège sa dignité, promeut ses droits et consolide tous ses acquis, rompant avec les vestiges du passé et avec la voie d’une démocratie formelle qui n’a rien à voir avec la volonté des Tunisiens ».

Le Président turc a déclaré hier : La dissolution du parlement tunisien « porte atteinte à la volonté du peuple tunisien ».

Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Othman Jerandi, a annoncé sur Twitter ce matin qu’il avait aussi parlé par téléphone à son homologue turc, Mevlüt Çavuşoğlu, et appelé l’ambassadeur d’Ankara pour exprimer le rejet par son pays des commentaires d’Erdoğan.

Il a expliqué qu’il avait informé à la fois le Ministre et l’Ambassadeur du refus de la Tunisie d’intervenir dans ses affaires, soulignant que « les relations entre les deux pays doivent être fondées sur le respect de l’indépendance de la décision nationale et des choix du peuple tunisien, et que son pays ne permet pas de remettre en cause son processus démocratique ».

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