Cinq options à l’étude si le Hamas ne rend pas les corps des otages

Le mouvement Hamas se retrouve face à un choix difficile : répondre aux demandes israéliennes concernant la restitution des corps des otages, ou affronter une possible escalade sur les plans militaire et diplomatique.
Selon le journal israélien The Jerusalem Post, Tel-Aviv examine actuellement cinq options dans l’hypothèse où le Hamas refuserait de restituer les dépouilles des prisonniers encore détenus dans la bande de Gaza.
Des sources sécuritaires israéliennes ont indiqué que ces cinq options consistent en :
- L’élargissement du contrôle opérationnel.
- L’intensification ciblée des opérations.
- Des opérations visant à récupérer les restes des otages.
- Une pression diplomatique accrue.
- La suspension des accords existants.
Le premier scénario, selon la même source, impliquerait le lancement d’opérations visant à renforcer la présence et le contrôle de l’armée israélienne dans certaines zones stratégiques, notamment à travers une expansion des zones sous contrôle militaire à Gaza. Le journal précise que les forces israéliennes se déploient déjà le long des frontières, ciblant et détruisant les infrastructures du Hamas, y compris les tunnels souterrains.
Le deuxième scénario reposerait sur une intensification des frappes et des opérations militaires à l’intérieur de Gaza, ciblant les membres et les commandants de terrain du mouvement. Des mesures plus audacieuses pourraient inclure la reprise des assassinats ciblés contre les hauts responsables du Hamas, qui ne bénéficient plus, selon Israël, de la même protection qu’auparavant.
Le troisième scénario évoque la mobilisation des services de renseignement israéliens pour localiser et récupérer les restes des otages par le biais d’opérations combinées — aériennes et terrestres — appuyées par des unités spéciales.
Le quatrième scénario mise sur l’option diplomatique, notamment par l’intermédiaire des États-Unis, qui exerceraient une pression accrue sur les médiateurs régionaux — tels que le Qatar, l’Égypte et la Turquie — afin de garantir la restitution de toutes les dépouilles. Les sources estiment que ces pressions pourraient précéder une nouvelle phase de durcissement israélien, incluant la fermeture des points de passage frontaliers et la réduction de l’aide humanitaire et des livraisons d’énergie vers Gaza.
Enfin, le cinquième scénario envisagé serait la rupture de tous les accords et ententes précédemment conclus avec le Hamas, ce qui entraînerait de facto la reprise d’affrontements intenses à travers la bande de Gaza.
Du côté israélien, les inquiétudes grandissent quant à la possibilité que le Hamas utilise les corps des otages comme moyen de chantage politique. D’après les informations rapportées, le mouvement chercherait à tromper les équipes du Comité international de la Croix-Rouge en les orientant vers des lieux de sépulture erronés, alors qu’il connaîtrait précisément l’emplacement des véritables tombes.
Pour rappel, Israël et le Hamas avaient conclu, le 10 octobre dernier, un accord de cessez-le-feu sous médiation américaine, qatarie, égyptienne et turque, après deux années de guerre. Lundi, les autorités israéliennes ont annoncé avoir reçu de la Croix-Rouge les restes d’un otage dans le cadre de cet accord, précisant qu’il restait encore 12 corps sur un total de 28 en possession du Hamas.









