Cinq chasseurs de cinquième génération : une nouvelle ère pour l’aviation chinoise

Le dernier défilé militaire chinois n’était pas seulement une démonstration de puissance, mais également l’annonce d’une nouvelle ère dans le développement de sa flotte de chasseurs.
Pour la première fois, la Chine a présenté toutes les variantes de ses avions de chasse de cinquième génération actuellement en service, lors du défilé militaire organisé le 3 septembre pour célébrer le 80ᵉ anniversaire de la défaite du Japon impérial pendant la Seconde Guerre mondiale.
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Le parcours de la Chine avec les chasseurs de cinquième génération a débuté en février 2017, lorsque le pays est devenu le deuxième après les États-Unis à mettre en service un chasseur domestique de cinquième génération, le J-20.
Au cours des huit années suivantes, le J-20 a évolué rapidement, avec des améliorations de ses capacités furtives, de sa structure générale, l’intégration de nouveaux moteurs et la modernisation de son électronique, selon la revue Military Watch.
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La revue a souligné que le programme J-20 constitue une avancée majeure pour l’aviation de combat chinoise, permettant pour la première fois qu’un chasseur provenant d’un pays autre que la Russie ou les États-Unis rivalise sérieusement pour le titre de meilleur avion de combat au monde en combat aérien.
Bien que le J-20 ait déjà participé au défilé militaire précédent en octobre 2019, le dernier défilé a révélé trois versions différentes du chasseur : la version de base équipée de moteurs WS-10C, la version biplace J-20S – première du genre parmi les chasseurs furtifs dans le monde – offrant la possibilité d’intégrer des rôles de commandement pour les drones et le contrôle en réseau, et la version améliorée J-20A/B, au profil plus aérodynamique et à l’empreinte radar réduite, prévue pour être propulsée par des moteurs de nouvelle génération WS-15.
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Les chasseurs J-35
L’événement majeur du défilé fut cependant l’apparition d’une toute nouvelle catégorie de chasseurs de cinquième génération, le J-35, un chasseur furtif de poids moyen destiné à compléter les capacités du J-20.
Initialement, on pensait que le J-35 avait été développé uniquement pour les porte-avions ou pour l’exportation. Toutefois, sa confirmation au sein de l’armée de l’air chinoise en juillet 2025 a offert à Pékin un avantage unique, devenant le seul pays à exploiter simultanément deux types différents de chasseurs de cinquième génération. Ce déploiement crée un mix d’avions furtifs à haute et basse altitude, similaire à la combinaison F-22/F-35 des États-Unis.
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Le défilé a également révélé la version navale du J-35, faisant de la Chine la première puissance mondiale à exploiter cinq variantes différentes de chasseurs furtifs : trois versions du J-20 et deux du J-35.
Parallèlement à la présentation individuelle des avions, le défilé a mis en avant des tactiques intégrées, avec des formations combinant J-20, J-16 et J-35, reflétant la stratégie chinoise d’allier supériorité aérienne, guerre électronique et capacités en réseau.
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Cette diversité dans les chasseurs furtifs illustre la position de la Chine comme deuxième puissance mondiale en aviation de combat avancée, dépassant la Russie, qui n’a pas encore produit en grand nombre son Su-57.
L’entrée simultanée en service du J-20 et du J-35 offre à la Chine une flexibilité opérationnelle : le J-20 assure la supériorité aérienne à longue portée et l’interception stratégique, tandis que le J-35 effectue des missions depuis les porte-avions et apporte un soutien tactique à moyenne portée.
En décembre dernier, Pékin a dévoilé des concepts de chasseurs de sixième génération en phase initiale de test. L’entrée en service de ces appareils au début des années 2030 pourrait restructurer la production et réduire potentiellement le nombre de J-20 et J-35 au profit de plateformes plus modernes, performantes et économiquement optimisées.