Catastrophes humanitaires… Comment le conflit soudanais affecte-t-il la frontière et le Tchad ?
Bien qu’il y ait une trêve entre les forces de soutien rapide sous le commandement de Hemeti et les forces de l’armée soudanaise sous le commandement de Al-Burhan, la situation humanitaire au Soudan reste affectée par la guerre, avec près d’un million de Soudanais déplacés à la suite de la guerre entre les deux parties en conflit.
L’escalade militaire a dominé la situation au Soudan, et avec le déplacement des Soudanais vers les pays voisins, la situation humanitaire s’est détériorée, avec des crises de ressources essentielles en nourriture, eau et médicaments.
Écoulement du Soudan
Les réfugiés soudanais arrivent au Tchad à un rythme tellement rapide qu’il est impossible de les déplacer vers des endroits plus sûrs avant le début de la saison des pluies à la fin juin. Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a confirmé qu’entre 60 000 et 90 000 personnes avaient fui vers le Tchad depuis le début du conflit au Soudan le mois dernier.
Des dizaines de milliers de personnes se trouvent dans un camp de fortune dans le village de Boruta où Pierre Kramer de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a séjourné la semaine dernière.
La réinstallation d’environ 28 000 réfugiés avant la saison des pluies, au cours de laquelle le camp de Porta pourrait être complètement isolé, est devenue très difficile, ce qui laisse présager une catastrophe humanitaire future.
Enfants et femmes
Près de 80 pour cent des réfugiés sont des femmes et des enfants, dont un grand nombre ont été séparés de leurs parents lors de leur fuite dans la région du Darfour, une région à l’origine des violences des deux côtés du conflit, depuis la capitale, Khartoum, ces dernières semaines.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué qu’il s’efforçait de transférer les réfugiés qui s’accumulaient dans les zones frontalières vers des camps de réfugiés déjà établis au Tchad et de créer cinq nouveaux camps.
Les réfugiés vivant dans des camps de fortune près de la frontière soudanaise-tchadienne souffrent d’un manque d’eau potable et de la crise de l’accès à des lieux de résidence adéquats. Peu de réfugiés ont reçu des bouchons en plastique pour les protéger de la pluie pendant leur sommeil, tandis que d’autres ne fabriquent que des abris temporaires pour les protéger contre les rayons du soleil, mais ne fourniront aucune protection contre les pluies dès le début de la saison des pluies.
Il est également probable qu’il se propagera parmi les réfugiés, à cause de l’épidémie de paludisme et de plusieurs autres maladies, quelques semaines après la saison des pluies.