Cartes électorales et consignes partisanes : craintes de dérives du Hachd al-Chaabi en Irak

Des sources politiques bien informées ont révélé l’implication du Hachd al-Chaabi en Irak dans des directives électorales, suscitant ainsi des tensions avec le gouvernement.
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Selon ces sources, qui ont requis l’anonymat en raison de la sensibilité de leur position, Abdel Aziz al-Mohammedawi (surnommé Abou Fadak), chef d’état-major du Hachd al-Chaabi, aurait donné des instructions directes à certaines brigades afin d’inciter leurs membres à voter en faveur de candidats affiliés à des factions armées liées au Hachd.
Ces consignes, relayées notamment via l’application WhatsApp, appellent les membres à présenter leurs cartes électorales à des fins de « coordination », ce qui a provoqué de vives réserves au sein de l’exécutif.
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Une violation du cadre légal
Ces pratiques sont perçues comme une atteinte manifeste aux lois électorales et à la liberté du vote en Irak, d’autant plus préoccupantes que les membres du Hachd participent au « vote spécial », ce qui leur confère une capacité d’organisation susceptible d’être exploitée à des fins politiques, selon plusieurs observateurs.
Allégeance contestée
Bien que le Hachd al-Chaabi soit considéré comme une composante officielle des forces de sécurité irakiennes, de nombreuses factions qui le composent sont soupçonnées de faire allégeance à l’Iran, telles que Kataeb Hezbollah et Asaïb Ahl al-Haq.
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Ces groupes armés exerceraient une influence considérable au sein du Hachd, souvent supérieure à celle de son président officiel, Faleh al-Fayyad, par ailleurs membre d’une coalition gouvernementale.
Certains dirigeants, notamment al-Mohammedawi, déjà inscrit sur la liste noire du Trésor américain en 2021 pour son implication présumée dans la répression de manifestants et ses liens avec les Gardiens de la révolution iranienne, sont accusés de politiser les institutions sécuritaires à des fins étrangères.
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Une influence électorale préoccupante
Le Hachd compterait plus de 200 000 membres, ce qui pourrait conférer aux factions armées une capacité de mobilisation électorale importante, susceptible d’avantager certains blocs politiques.
Alors que le gouvernement affirme vouloir organiser des élections libres et équitables, les manœuvres observées sur le terrain, notamment celles impliquant le Hachd, alimentent les doutes quant à la neutralité du scrutin et ravivent les craintes de manipulations similaires à celles survenues lors des cycles électoraux précédents.
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