Burkina Faso renforce sa lutte contre le terrorisme : nouvelles brigades dans les « zones vulnérables »
Le Burkina Faso renforce ses « zones vulnérables » contre le terrorisme en créant de nouvelles brigades militaires chargées d’éliminer les poches d’extrémisme et de rétablir la souveraineté sur l’ensemble de son territoire.
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L’armée burkinabè mise particulièrement sur les brigades d’intervention rapide, des unités déployées dans des zones spécifiques et capables de réagir rapidement pour prévenir ou contrer les attaques terroristes.
Depuis la chute du régime de l’ex-président Blaise Compaoré à la suite d’une insurrection populaire en 2015, le Burkina Faso est plongé dans une crise politique qui a rapidement pris une tournure sécuritaire avec l’implication des terroristes ciblant militaires, civils et étrangers.
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Nouvelles brigades
Deux jours seulement après son discours de Nouvel An, le capitaine Ibrahim Traoré, président du conseil militaire au pouvoir au Burkina Faso, a annoncé la création de trois nouvelles brigades d’intervention rapide.
Basées à Diapaga, Ougarou et Arbinda, ces nouvelles unités porteront le nombre total de brigades de ce type à 28, un projet initié par le chef du conseil militaire, qui vise à réorganiser les forces armées burkinabè.
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Lors de son discours à la nation pour le Nouvel An, Traoré avait promis d’intensifier la lutte contre les groupes terroristes armés afin de restaurer la souveraineté nationale.
Selon Radio France Internationale (RFI), ces trois nouvelles brigades d’intervention rapide seront déployées dans l’est et le nord-est du pays.
Deux d’entre elles, les brigades 26 et 27, seront stationnées respectivement à Ougarou et Diapaga, deux zones où les habitants sont encore soumis à des extorsions de la part des terroristes.
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Un résident de ces zones a confié à la radio française : « Les terroristes imposent encore une taxe de 50 000 francs CFA par habitant. »
Il ajoute : « J’ai dû emprunter pour envoyer cet argent à mes parents restés là-bas. » Aujourd’hui réfugié dans la capitale Ouagadougou, il espère que ces nouvelles brigades contribueront réellement à anticiper les attaques des groupes armés.
Au total, pas moins de cinq nouvelles brigades d’intervention rapide devraient être créées en 2025.
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La 28ᵉ brigade d’intervention rapide sera basée à Arbinda, dans la région du Sahel, où, selon les témoignages, le dernier convoi de ravitaillement est arrivé en novembre dernier après quatre mois de pénurie.
Missions
Ces nouvelles unités auront pour mission d’intervenir face à toute menace pesant sur l’intégrité territoriale du Burkina Faso, d’escorter les convois logistiques de grande envergure et de participer à la lutte contre le crime organisé aux côtés des forces de sécurité intérieure.
Dans son discours de Nouvel An, le capitaine Ibrahim Traoré a promis la création d’au moins cinq nouvelles brigades d’intervention rapide en 2025, dans le but d’intensifier les efforts sur le terrain et de reconquérir « l’ensemble du territoire burkinabè ».
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Depuis son arrivée au pouvoir, Ouagadougou a tourné le dos à la France, ancienne puissance coloniale et partenaire historique du pays, pour se rapprocher de la Russie.
Outre la Russie, le Burkina Faso s’est également rapproché de ses voisins, le Mali et le Niger, également confrontés à des attaques menées par des extrémistes et gouvernés par des régimes militaires ayant renversé les autorités en place.