Boycott des produits soutenant Israël… Qui est affecté ?
Il y a un boycott des produits soutenant Israël
Les crises majeures liées à la guerre israélienne à Gaza ont entraîné des campagnes économiques arabes efficaces contre certaines entreprises devenues partisanes d’Israël. Ces campagnes de boycott ont eu des répercussions touchant de nombreuses entreprises occidentales.
Des images provenant des territoires occupés ont circulé sur les médias sociaux au cours des dernières heures, montrant la livraison de repas gratuits par des marques bien connues aux soldats de l’armée israélienne.
Le Mouvement de Boycott
Les utilisateurs des réseaux sociaux ont largement partagé les images et lancé des appels au sein du monde arabe pour boycotter une liste de marques bien connues.
La plupart des entreprises qui soutiennent l’occupation sont américaines, un exemple majeur étant un groupe de chaînes de restauration rapide ayant offert des dizaines de milliers de repas gratuits à l’armée israélienne, à la police, aux hôpitaux et aux colonies près de Gaza.
Selon une déclaration de la société américaine « McDonald’s » en Israël, ils distribuent 4 000 repas par jour à l’armée israélienne et aux citoyens, et ils offrent également une réduction de 50 % aux soldats et aux forces de sécurité.
Cela a incité les jeunes du monde arabe à lancer des campagnes de boycott contre ces entreprises soutenant l’armée israélienne.
Dissociation des entreprises dans le monde arabe
Les campagnes de boycott ont eu un tel écho que les entreprises du monde arabe ont publié des désaveux de la société mère. Au Liban, la société a publié un communiqué explicatif indiquant que « McDonald’s » est une entreprise cotée en bourse détenue par des millions de personnes à travers le monde, et non par un individu spécifique, et que la gestion au Liban est indépendante, avec ses revenus allant à cette société.
La société indépendante qui gère les filiales McDonald’s au Liban a réitéré que les positions des autres agents ne les représentent pas, et qu’ils s’engagent à « respecter leur peuple, leur nation et à être à leurs côtés. »
L’expert des marchés financiers et des affaires, Ali Al-Idrisi, explique que les filiales internes des entreprises mondiales fonctionnent sous un système de franchise, où les hommes d’affaires du monde arabe concluent des contrats avec les propriétaires de marques mondiales pour acheter le nom de la marque « localement ». Ils reçoivent des paiements et des commissions périodiques convenues, et ont également le droit, parfois, de gérer la marque locale, exigeant de la partie bénéficiaire de la franchise qu’elle se conforme aux instructions opérationnelles et accède aux documents nécessaires pour maintenir les ventes, les stocks, la protection des brevets, etc.
Al-Idrisi souligne que la main-d’œuvre dans ces filiales est composée de locaux. De plus, lorsque l’entreprise réalise un bénéfice, elle paie des impôts aux gouvernements arabes. De grandes entreprises ont en effet été affectées par les appels aux campagnes de boycott sur les médias sociaux, ce qui entraînera une baisse des ventes, et par conséquent la direction de l’entreprise devra réduire la main-d’œuvre.