Moyen-Orient

Blocage de la Réconciliation entre la Turquie et la Syrie… Où se dirige la situation ? 

Les efforts de réconciliation entre la Turquie et la Syrie ont heurté un obstacle


Les espoirs de réconciliation turco-syrienne ont diminué progressivement non seulement en raison de conditions contradictoires venant à la fois d’Ankara et de Damas, mais également en raison d’une série de variables régionales et internationales qui impactent la progression de cette réconciliation. Cela survient après une série de réunions entre les deux parties sous parrainage russe.

Rupture des Relations

Ces derniers jours, le président syrien Bachar al-Assad a clairement affirmé à plusieurs reprises qu’il n’y aura pas de sommet avec son homologue turc et aucune réconciliation avec la Turquie tant que cette dernière n’aura pas retiré ses forces des zones qu’elle contrôle dans le nord-est de la Syrie. Pendant ce temps, le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui avait exprimé à plusieurs reprises son désir de rencontrer le président syrien avant les élections présidentielles turques, a rapidement affirmé après les élections qu’il n’y aura pas de retrait de ces zones, affirmant que son pays fait face au terrorisme le long de sa frontière sud.

Positions des Parties

Selon l’analyste politique syrien Yaroub Khairbek, les positions contradictoires des deux parties ont entravé la réconciliation entre les deux pays. La Turquie lie principalement tout à l’élimination de l’autonomie dans l’est de la Syrie, arguant qu’il s’agit d’un projet kurde associé au Parti des travailleurs du Kurdistan. De l’autre côté, la Syrie se concentre sur les groupes armés liés à la Turquie dans le nord-ouest de la Syrie. En raison de ces conditions contradictoires, les négociations sont restées en place, entrant dans un état de stagnation au milieu de circonstances changeantes qui ne semblent pas favorables à l’ouverture d’une nouvelle page entre les deux parties.

Changements dans la Région

Khairbek a ajouté que l’une des variables les plus significatives est la nature problématique des relations russo-turques ces derniers temps. Les récentes prises de position de la Turquie, notamment sa déclaration sur le droit de l’Ukraine à rejoindre l’OTAN, la libération des dirigeants du Bataillon Azov, l’approbation de l’adhésion de la Suède à l’OTAN et l’accord pour établir une usine de drones turcs en Ukraine, ont donné l’impression que la Turquie s’aligne sur la politique de l’OTAN à l’égard de la crise ukrainienne jusqu’à la fin. Cela a conduit certains responsables russes et médias à qualifier ces prises de position d’hostiles. Tous ces facteurs ont contribué au blocage des efforts de réconciliation entre Damas et Ankara.

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