Grand Maghreb

Bathily définit les conditions du succès de la réconciliation nationale en Libye – Détails


Lors de sa rencontre avec le Vice-Président Abdullah al-Lafi, l’Envoyé général de l’ONU en Libye, Abdoulaye Bathily, a souligné que la réconciliation nationale en Libye serait couronnée de succès si elle était globale et menée par une équipe spécialisée et qualifiée, dont les travaux s’appuieraient sur l’expérience historique de la Libye, ainsi que sur les enseignements tirés d’autres pays de la région et d’Afrique.

Dans une série de tweets, Bathily a indiqué qu’il avait discuté avec Abdullah al-Lafi des prochaines étapes de la stabilisation de la Libye, y compris par le biais du processus de réconciliation nationale, à la suite de la séance de clôture de la réunion préparatoire du Congrès de réconciliation nationale, jeudi.

Il a salué les efforts du Conseil présidentiel et a souligné l’importance de l’engagement de toutes les parties en faveur d’un processus de réconciliation nationale sans exclusive. Il a réaffirmé l’appui de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) à ces efforts en tant que contribution à la stabilité et à la paix à long terme en Libye.

Il a indiqué que la MANUL fournirait tout l’appui technique nécessaire pour mener à bien ce processus sous la direction du pays et en étroite coordination avec l’Union africaine, afin de mettre en œuvre avec succès la stratégie globale de réconciliation nationale en Libye.

Le Président de la Chambre des représentants de la Libye, Aguila Salah, a quant à lui invité les membres du Conseil à une séance officielle mardi prochain à Benghazi, dans l’est du pays. A l’issue d’une réunion qu’il a eue samedi avec Khaled al-Michri, le Président du Conseil d’Etat, l’ambassadeur de France a assuré son pays de son soutien pour un accord entre les deux Chambres afin de parvenir à un consensus sur les lois électorales et la stabilisation de la Libye.

Al-Michri a déclaré à son tour qu’il avait « examiné, à Tripoli, avec l’ambassadeur de France Mustapha Mahrage, de nombreuses questions politiques en cours dans le pays, notamment les récentes réunions concernant la mise en place d’une base constitutionnelle consensuelle avec le Parlement, afin de sortir de l’impasse politique et d’atteindre les échéances électorales auxquelles le peuple libyen aspire dans les plus brefs délais ».

La Libye est profondément divisée par deux gouvernements rivaux; L’une à Tripoli, fin de l’État, est dirigée par Abdel Hamid Dbeibah, mais ce dernier refuse de céder le pouvoir à un gouvernement élu, la seconde à être nommée par le Parlement de Tobrouk (Orient) en février 2021, et lui accorde sa confiance en mars sous la présidence de Fathi Bachagha. La ville de Syrte, au centre du pays, y trouve son siège temporaire après avoir été interdite d’accès à Tripoli.

Après le cessez-le-feu de 2020, les rivaux de l’Est et de l’Ouest se sont mis d’accord sur la tenue d’élections le 24 décembre 2021 et ont formé un nouveau gouvernement d’unité nationale qui devait réunifier les institutions nationales divisées.

Cependant, les désaccords entre les factions politiques, en particulier sur la loi électorale, ont entraîné un report indéfini de cette décision, à laquelle la communauté internationale avait placé de grands espoirs de stabilité en Libye.

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