Moyen-Orient

Augmentation des enlèvements d’enfants à Sanaa sous le silence des Houthis… Quel est le rôle des Frères musulmans ?


Ces derniers temps, les enlèvements et disparitions d’enfants connaissent une hausse inquiétante dans les zones sous le contrôle de la milice houthie iranienne, notamment dans la capitale occupée, Sanaa.

Les réseaux sociaux ont été inondés ces derniers jours de signalements d’enfants enlevés ou disparus devant leurs domiciles, dans les quartiers et les rues de Sanaa, tandis que les autorités affiliées à la milice houthie iranienne, principal suspect de ces crimes, gardent le silence.

Selon le site d’information local Al-Muntasaf, les familles des enfants disparus, bien que confrontées à une immense détresse, hésitent à s’exprimer publiquement par crainte des représailles des Houthis, qui accusent quiconque abordant le sujet de salir leur image au profit de l’ennemi.

Des sources locales ont confirmé au site que les autorités houthies ne font preuve d’aucune réactivité face à ces disparitions mystérieuses et ne mènent aucune enquête pour retrouver les enfants enlevés. Elles n’ont procédé à aucune arrestation au sein des gangs qui sévissent massivement à Sanaa et dans d’autres villes sous leur contrôle.

Ces sources révèlent que la majorité de ces gangs impliqués dans les enlèvements d’enfants sont affiliés aux Houthis ou bénéficient de la protection de hauts responsables de la milice. Elles soulignent également l’implication de femmes dans ces crimes.

Un climat de peur et de panique s’est installé parmi les habitants de Sanaa, d’Ibb et d’autres provinces sous domination houthie en raison de la recrudescence de ces enlèvements. L’inaction des autorités houthies renforce les soupçons sur leur implication directe dans ces crimes.

Des sources locales à Taïz et Marib ont révélé que la collaboration, ouverte et secrète, entre le parti Al-Islah (branche yéménite des Frères musulmans) et les Houthis permet d’assurer une couverture officielle au trafic d’enfants enlevés depuis les zones houthies pour les faire sortir du pays.

Le site Al-Muntasaf rapporte que deux individus ont été arrêtés à Taïz alors qu’ils tentaient d’obtenir des documents de voyage frauduleux pour faire passer des enfants à l’étranger. En outre, les forces de sécurité de Sanaa ont reçu 33 signalements de disparition d’enfants en seulement 24 heures.

Les sources établissent un lien entre ces enlèvements massifs d’enfants dans les zones sous contrôle houthi et la délivrance de passeports depuis les territoires contrôlés par Al-Islah à Taïz et Marib.

Par ailleurs, les informations suggèrent que les Houthis, en collaboration avec les Frères musulmans, utilisent des points de passage frontaliers pour faire sortir les enfants enlevés ou faire du trafic d’organes prélevés sur des victimes, qu’il s’agisse d’enfants kidnappés ou de combattants blessés – qu’ils soient houthis ou ennemis.

Les zones frontalières avec l’Arabie saoudite sous contrôle houthi, en particulier Al-Raqu dans le district de Munabbih (gouvernorat de Saada), sont parmi les principales routes utilisées pour la contrebande d’enfants, d’organes, de drogues et même pour le trafic de femmes et de jeunes garçons destinés à l’exploitation sexuelle.

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