Attention à ne pas chercher l’hôtel Asya Termal via Google en Turquie
Les autorités ont récemment considéré que la recherche de l’hôtel Asya Termal, situé à Ankara, par le célèbre moteur de recherche Google, est une preuve d’appartenance au mouvement de service qualifié de terroriste et pouvait donc entraîner la prison.
Dans une indignation ahurissante devant les accusations turques, l’avocate des droits de l’homme de la capitale Ankara Gezi Dulkadir, dans un tweet qu’elle a publié, a qualifié de preuve de culpabilité la recherche d’un hôtel par Google : « Dans la décision rendue à l’encontre d’un client, la Cour a considéré que la recherche de l’Hôtel Asya Termal par Google était une preuve d’appartenance à une organisation terroriste. Trouver des hôtels sur Google est devenu un argument éloquent. Voici la Turquie, où l’on devient héros ou terroriste à un clic, pauvre de moi », selon le journal turc Zaman.
Il est à noter que l’hôtel a accueilli de nombreuses réunions de l’AKP avec son président Recep Tayyip Erdoğan avant que le mouvement des services ne soit classé comme terroriste.
L’avocate s’est référée à la décision de la troisième chambre de la Cour suprême de considérer l’utilisation de l’application « Aktifhaber » par l’épouse d’un accusé comme preuve d’appartenance à une organisation terroriste. Elle a déclaré : «Cela n’est pas conforme au principe de l’individualité des crimes et des peines».
Sous l’accusation d’appartenance au mouvement des services, le gouvernement turc, à la suite de la tentative de coup d’État de 2016, a dissous des milliers de leurs emplois, arrêté des personnes et confisqué leurs biens.