Moyen-Orient

Après l’ultimatum des Houthis, Saleh critique la « marchandisation » de la cause de Gaza par la milice


Le vice-président du Conseil de direction présidentiel du Yémen, Tareq Saleh, a accusé la milice houthie d’avoir réduit la cause de Gaza à de simples slogans et de l’exploiter comme un prétexte pour réprimer les Yéménites.

Les déclarations de Tareq Saleh sont intervenues quelques heures après que le chef des Houthis, Abdul-Malik al-Houthi, a annoncé dans un discours enregistré vendredi un ultimatum de quatre jours pour l’acheminement des aides à Gaza, menaçant de reprendre les attaques contre les navires en cas de non-respect.

S’exprimant lors d’une réunion organisée par le ministère yéménite des Affaires religieuses à l’intention des imams et prédicateurs de la côte ouest du Yémen, Saleh a estimé que « les revendications des Houthis quant à leur soutien à Gaza ne sont que des slogans visant à détourner l’attention de la pression populaire et à manipuler l’opinion pour recruter de nouveaux combattants ».

Il a également souligné que la cause palestinienne servait désormais de couverture aux Houthis pour réprimer les civils dans les zones sous leur contrôle, notamment ceux qui revendiquent leurs salaires impayés depuis plusieurs années.

Saleh a tourné en dérision l’impact des centaines de missiles et drones lancés par les Houthis contre Israël, notant qu’« en dépit de leur grand nombre, ils n’ont touché personne ».

Par ailleurs, il a mis en garde les Yéménites contre « la surenchère des Houthis » concernant les récentes sanctions qui leur ont été imposées, expliquant qu’« elles ne résultent pas de leur prétendu soutien à Gaza, comme ils le prétendent, mais plutôt d’un changement dans la position de la communauté internationale ».

Il a accusé la milice houthie de « falsifier et manipuler les faits afin de les adapter à ses revendications fallacieuses », ajoutant : « Nous ne comptons pas sur les sanctions ».

Affirmant que la côte ouest du Yémen serait un « soutien à tous les fronts de la République » dans une lutte commune contre les Houthis, Saleh a exclu toute possibilité de paix avec la milice, qu’il accuse d’avoir trahi tous les accords depuis vingt ans.

Le vice-président a également révélé que les Houthis avaient organisé quelque 200 000 sessions de formation idéologique au sein du ministère de l’Intérieur pour endoctriner leurs membres et en faire des « bombes à retardement ».

Enfin, il a exhorté les imams, les érudits religieux et les prédicateurs à protéger les combattants et la société à travers une doctrine saine et une pensée éclairée, les décrivant comme la « première ligne de défense » contre l’idéologie houthie, qu’il a qualifiée de « déviante ».

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page