Après les déclarations du Hamas sur l’EI – le Qatar a-t-il revu ses comptes avec le mouvement ?
Malgré les liens étroits qui unissent le Qatar et le Hamas en Palestine, soutenus et encouragés par leur grand allié, l’Iran, qui parraine la désintégration et les divisions de la Palestine pour empêcher toute tentative de paix avec Israël et la crise actuelle, ces liens semblent être sur le point de se transformer.
Les déclarations de la direction du Hamas approuvant la dernière opération de l’EI en Palestine ont mis le Qatar dans une position embarrassante, surtout maintenant qu’il jouit d’un statut spécial auprès de la nouvelle administration américaine, qualifiée d’allié non-OTAN.
Dans sa version arabe, BBC a déclaré : L’hommage rendu par les dirigeants du Hamas à l’EI et l’appel à de nouvelles attaques contre Israël constituent une chute majeure dans laquelle le Qatar n’a pas tenu compte de sa place dans les relations internationales, considérant qu’il était le seul soutien à son élimination, démontrant ainsi sa préoccupation pour ses propres intérêts.
Le Hamas a conclu que l’opération Daech dans la ville de Hadera, dans le Nord d’Israël, était une « opération générique »; il l’a décrit comme une réaction naturelle au sommet du Néguev qui avait rassemblé le Secrétaire d’État américain Antony Blinken avec les Ministres des Affaires étrangères d’Israël, du Maroc, d’Égypte, de Bahreïn et des Emirats Arabes Unis, craignant l’impact du sommet.
En même temps, le Qatar a annoncé l’ouverture d’un atelier de montage de prothèses électroniques à Gaza pour soutenir des dizaines de blessés de guerre, ce qui n’aurait pas été possible sans la solidité des relations du Qatar avec Israël, lui permettant de jouer un rôle à Gaza.
Ces déclarations ont mis le Qatar dans l’impasse pour justifier son soutien à la survie du Hamas, alors que le mouvement s’efforce de mobiliser les jeunes pour les opérations criminelles et les massacres, ce qui soulève plusieurs questions : « Comment maintiendra-t-il les cannaux de communication qatariens avec la puissance occupante et répondra-t-il à ses demandes et à ses interventions dans la bande de Gaza, alors que le Hamas a déclaré sans équivoque qu’il n’avait pas d’objection à ce que Gaza soit le théâtre de l’infiltration d’éléments de l’EI en Israël?».
Cela exige qu’Israël revoie les relations du Qatar avec le Hamas et sa médiation afin d’appuyer les efforts de reconstruction et les relations entre le Qatar et Israël.
La réunion du Président du Comité de Gaza pour la reconstruction de la bande de Gaza, Mohammed Al-Emadi, avec Yahya Sinwar, a donc permis de réduire de 10 à 3 millions de dollars la subvention accordée aux responsables du Gouvernement du Hamas à Gaza. La décision du Qatar de réduire ce montant est donc motivée par le fait que le Hamas a omis de Doha dans ses rapports financiers des informations sur les montants et les sources de revenus.
Selon une source qatarienne : Al-Emadi réprimandé Sinwar et a exigé une transparence totale pour le Qatar, car le Hamas n’envisage pas d’appuyer les processus de reconstruction, mais plutôt d’avoir une partie des fonds de cette reconstruction pour continuer à soutenir les factions de l’armée.
Le rapport britannique a poursuivi : La logique sur laquelle se fonde le Qatar pour soutenir le Hamas est que les groupes islamistes sont en train de se propager et joueront inévitablement un rôle plus important dans la région. Mais avec l’effondrement du courant islamiste dans les pays arabes, cet appui est devenu sans effet, d’autant plus que les nouveaux changements et alliances dans la région exigent un nouveau calcul et un soutien financier qui préservent les intérêts et l’influence du Qatar dans la région et dans le monde.
Le site Web comptait que Doha reprendrait le paysage palestinien; le Qatar n’a pas besoin de continuer à soutenir le Hamas tant que celui-ci ne tient pas compte de ses nouvelles relations régionales et internationales; le Qatar a dépensé des millions de dollars en relations avec le Hamas.
