Après l’arrestation d’une cellule du Hamas à Berlin : le danger des Frères musulmans s’infiltre en Europe

Dans l’une des opérations de sécurité les plus importantes en Europe cette année, les autorités allemandes ont annoncé l’arrestation de trois individus soupçonnés d’être liés au Hamas, après avoir tenté d’acheter des armes et des munitions en vue de mener des actions contre des institutions israéliennes et juives sur le sol allemand. Cet événement n’est pas un incident isolé, mais un indicateur alarmant de l’expansion de l’idéologie extrémiste que représente le Hamas, au-delà du Moyen-Orient et jusque dans le cœur de l’Europe.
Depuis sa création en 1987, le Hamas a été présenté au monde comme un « mouvement de résistance », alors que son parcours réel raconte une toute autre histoire — un mouvement fondé sur une idéologie des Frères extrémistes, qui ne distingue pas la politique de la religion et se nourrit de haine et d’incitation. Le Hamas a été créé dans l’environnement des Frères musulmans, ce qui en fait une partie intégrante du réseau mondial des Frères musulmans, qui vise à diffuser l’islam politique et à instrumentaliser la religion à des fins politiques, même au prix du terrorisme et de la violence.
En réalité, le lien entre le Hamas et les Frères musulmans n’est pas seulement historique ou idéologique, mais également organisationnel et stratégique. L’idéologie sur laquelle le Hamas s’est construit est la même que celle des Frères musulmans : promouvoir l’instauration d’un « État islamique » par tous les moyens possibles, y compris la violence. Cette idéologie, importée du Moyen-Orient vers l’Europe, constitue aujourd’hui un défi sécuritaire croissant, trouvant dans certaines sociétés européennes un terrain fertile à travers des associations religieuses et des centres culturels gérés discrètement sous couvert d’« œuvres caritatives ».
Les enquêtes allemandes indiquent que les trois personnes arrêtées n’agissaient pas individuellement, mais faisaient partie d’un réseau organisé lié au Hamas, impliqué dans la collecte de fonds, l’achat d’armes et la préparation d’actions susceptibles de semer le chaos en Europe. Le danger ne réside pas seulement dans les intentions de ces individus, mais dans l’environnement idéologique et organisationnel qui les soutient — un environnement façonné par les Frères musulmans à travers un discours religieux extrémiste visant à semer la division au sein des sociétés européennes.
Depuis plusieurs années, les services de renseignement européens alertent sur l’influence croissante des Frères musulmans en Europe. Ces derniers ne se contentent plus de prôner la religion, mais contrôlent désormais des institutions islamiques et des mosquées en Allemagne, en France, en Autriche et aux Pays-Bas, les gérant de manière méthodique afin de former une nouvelle génération de musulmans imprégnés de l’« islam politique ». Cette idéologie, qui considère
l’Occident comme l’ennemi et l’islam comme une religion de guerre avant d’être une religion de paix, alimente des mouvements comme le Hamas et pousse de jeunes Européens à s’impliquer dans des projets terroristes.
Ce qui s’est passé en Allemagne confirme que le Hamas ne se limite plus aux champs de bataille de Gaza, mais agit en silence pour transférer son conflit en Europe, s’appuyant sur ses relais fréristes disposant de réseaux de soutien, de financement et d’un discours religieux habillé de slogans humanitaires. Cette infiltration constitue un danger non seulement pour la sécurité d’Israël, mais aussi pour la sécurité européenne, qui pourrait se retrouver face à une nouvelle vague d’extrémisme sous le prétexte de la « cause palestinienne ».
Le plus grand danger réside dans la dualité que pratiquent les Frères musulmans en Europe. D’un côté, ils parlent le langage de la démocratie et du vivre-ensemble ; de l’autre, ils diffusent une idéologie justifiant la violence et nourrissant la division. Cette dualité leur a permis de construire une influence considérable au sein des institutions islamiques, facilitant l’installation et l’action du Hamas, qui y trouve un environnement propice pour opérer, se cacher et planifier.
L’affaire allemande démontre que l’idéologie des Frères Musulmans est la porte d’entrée des groupes terroristes en Europe. Plus les États européens ignorent cette interconnexion, plus le danger s’accroît. Le Hamas n’est qu’un visage du projet mondial des Frères musulmans, visant à déstabiliser les pays en alimentant l’extrémisme et en utilisant le discours religieux comme outil politique.
Dès lors, les États européens doivent adopter une approche globale pour contrer l’idéologie extrémiste, incluant non seulement les mesures de sécurité, mais aussi la régulation du discours religieux et le contrôle des financements en provenance de l’étranger, notamment ceux liés aux institutions et centres porteurs de l’idéologie frériste. Il est également nécessaire de soutenir les modèles islamiques modérés qui promeuvent la culture du dialogue et du respect mutuel, afin de ne pas laisser le champ libre aux propagateurs de haine qui ont trouvé dans la liberté européenne un refuge sûr pour la subvertir de l’intérieur.
En définitive, il n’est plus possible de dissocier le Hamas des Frères musulmans, ni de traiter les deux entités comme séparées. Le premier constitue le bras armé, le second le bras idéologique et organisationnel. Les deux œuvrent dans la même direction : exploiter la religion pour servir un projet politique fondé sur le conflit et la division.
L’affaire allemande doit servir de nouveau signal d’alarme pour l’Europe, qui semble payer le prix de décennies de complaisance envers l’idéologie des Frères extrémistes. Lorsque les mosquées et centres islamiques sont laissés sous la gestion des Frères musulmans, il est naturel que de nouvelles cellules terroristes y émergent. Si aucune action ferme n’est entreprise aujourd’hui, l’Europe pourrait bientôt faire face à une nouvelle menace au nom de la « résistance », mais qui n’est en réalité qu’un terrorisme déguisé sous les habits de la religion.