Après l’arrestation d’un député du Conseil d’État à Derna… Les Frères libyens entravent à nouveau les initiatives de solution
Alors que les efforts se multiplient pour surmonter l’état de division politique et ses conséquences désastreuses, l’arrestation d’un membre du Conseil d’État consultatif libyen dans la ville de Derna a ouvert de nouveau le débat houleux sur la nature des relations entre les institutions concurrentes pour le pouvoir dans le pays, et si elles sont disposées à dépasser leurs divergences.
Dans un communiqué, le Conseil d’État a dénoncé l’arrestation par une force de sécurité à Derna du membre du Conseil Safoine Al-Masouri, tard dans la nuit de lundi, après son arrivée dans sa ville, appelant à sa libération immédiate et tenant les détenus responsables de sa sécurité, selon ce qu’a publié le bureau de presse du Conseil.
Le Conseil a exprimé son mécontentement à l’égard de l’opération d’arrestation, considérant que cette opération sapait tous les efforts de rapprochement et sa légitimité légale tirée des lois en vigueur dans l’État, selon le communiqué.
Les milieux libyens estiment que l’arrestation du député des Frères dans sa ville, Derna, ne peut pas être en dehors du cercle de décision militaire, d’autant plus qu’il est connu pour son appartenance au courant politique islamique non bienvenu dans la région orientale.
Selon des estimations publiées par le journal « Al-Arab », l’arrestation d’Al-Masouri et le non-dévoilement de son sort ou de la partie responsable de sa disparition rappellent plusieurs affaires précédentes, notamment celle de Siham Serquioua, membre du Parlement, dont le sort est toujours inconnu depuis son enlèvement le 17 juillet 2019.
Sur la plateforme Twitter, l’envoyé spécial américain pour la Libye, Richard Norland, a exprimé sa solidarité avec le mari de Serquioua, le Dr Ali Rabii, condamnant son enlèvement et la souffrance qu’il a causée à sa famille.