Après l’accord de l’Iran et d’Israël : les négociations pour un cessez-le-feu au Liban entrent dans leurs phases finales
Des sources officielles ont révélé que le gouvernement israélien votera, ce mardi, sur un accord de cessez-le-feu au Liban, après que le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a approuvé « en principe » le plan. De son côté, l’Iran a également donné son accord, informant le Hezbollah de la nécessité de mettre fin à cette guerre, selon la chaîne américaine CNN.
Approbation israélienne
Selon une source bien informée, Netanyahou a exprimé son accord de principe sur l’accord émergent avec le Hezbollah lors de consultations sécuritaires avec des responsables israéliens, dimanche soir.
Le porte-parole de Netanyahou a confirmé que le gouvernement israélien votera sur la proposition et que ce vote devrait aboutir à l’approbation de l’accord.
La chaîne américaine a précisé que, bien que les négociations progressent vers un accord, des sources avertissent que les tensions persistantes entre Israël et le Hezbollah pourraient perturber les pourparlers en cas d’escalade.
Un responsable libanais impliqué dans les discussions a indiqué que l’annonce d’un cessez-le-feu pourrait intervenir dans « les 24 heures ».
Cette annonce a suscité des réactions mitigées en Israël. Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale d’extrême droite, a qualifié l’accord de « grave erreur », estimant qu’il s’agissait d’une « opportunité historique gaspillée pour éliminer le Hezbollah ».
En revanche, Benny Gantz, qui avait démissionné du cabinet de guerre en juin, a demandé que les détails de l’accord soient communiqués au public israélien, déclarant : « Les habitants du nord, les combattants et les citoyens ont le droit de savoir. »
Inquiétudes des deux côtés de la frontière
Les habitants du nord d’Israël, dont beaucoup ont été contraints de fuir à cause du conflit, ont exprimé leur inquiétude face à l’accord imminent.
Nizan Zevi, un habitant du village de Kfar Kela, au nord de Kiryat Shmona, a déclaré craindre que l’accord ne permette au Hezbollah de repositionner ses forces près de la frontière, ce qui pourrait menacer la sécurité de sa famille.
L’envoyé américain Amos Hochstein, qui s’est rendu à Beyrouth la semaine dernière, a déclaré que l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Liban était « à portée de main », tout en soulignant que la décision finale dépend des parties en conflit.
Hochstein a mené des discussions qualifiées de « constructives » avec le Premier ministre libanais Najib Mikati et le président du Parlement Nabih Berri, exprimant l’espoir que ses efforts contribueront à mettre fin au conflit en cours.
Préparations israéliennes et contexte du conflit
À l’approche du vote, le commandement du Front intérieur israélien a émis des avertissements concernant une possible intensification des tirs de roquettes par le Hezbollah et a mis à jour les directives de défense pour les régions du nord.
Israël a lancé une offensive militaire de grande envergure au Liban à la mi-septembre, après des mois d’affrontements sporadiques à la frontière déclenchés par une attaque du Hezbollah sur des territoires contrôlés par Israël, en solidarité avec les Palestiniens de Gaza.
Les opérations israéliennes comprenaient une offensive terrestre et l’élimination de plusieurs dirigeants du Hezbollah, dont Hassan Nasrallah, l’un des fondateurs du mouvement.