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Après la stagnation du front… l’Ukraine se tourne vers Flamingo et ses semblables


L’impasse des combats sur les lignes de front pousse l’Ukraine à adopter une nouvelle stratégie, testant ses nouveaux moyens de riposte.

Dans une analyse relayée par le New York Times, le journal affirme qu’« face à l’enlisement militaire prolongé, Kiev recherche des moyens non conventionnels pour modifier l’équilibre de la guerre ».

Alors que les initiatives diplomatiques piétinent, Kiev opte pour une stratégie offensive visant à porter la bataille au cœur du territoire russe grâce à des missiles et des drones, dans le but de contraindre Moscou à réévaluer le coût de la poursuite de la guerre.

Dans ce cadre, des raffineries de pétrole, des usines, des ports et des lignes ferroviaires à l’intérieur de la Russie ont été ciblés.

Selon le journal, l’Ukraine dispose désormais d’un arsenal capable d’atteindre la plupart des régions occidentales de la Russie, où se concentre l’industrie du raffinage. Kiev a également dévoilé une nouvelle arme appelée « Flamingo », qui serait capable d’atteindre le cœur industriel de la Russie dans l’Oural.

Face à ces frappes à longue portée, le quotidien s’interroge : cette stratégie sera-t-elle suffisante pour convaincre le Kremlin de négocier ?

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky insiste sans relâche pour obtenir des armes lourdes occidentales afin de protéger les lignes de tranchées.

Il qualifie cette campagne de « sanctions à longue portée » ou « sanctions des drones », la décrivant comme une intensification de la pression économique.

Hier, le président américain Donald Trump a annoncé son intention de rencontrer Zelensky à la Maison-Blanche vendredi prochain. Il a également estimé que le président turc Recep Tayyip Erdogan pourrait jouer un rôle dans la résolution du conflit.

Quelles sont les armes utilisées ?

Les drones et missiles portent des noms variés tels que Neptune, Flamingo, Furious et Beaver.

Cet été, une société ukrainienne a présenté le missile de croisière Flamingo, dont la portée dépasserait 1 800 miles.

Le missile Neptune, initialement conçu comme arme antinavire, a été modifié pour frapper des cibles terrestres. Zelensky a récemment affirmé que les deux missiles avaient déjà été utilisés contre des objectifs en Russie.

Les drones, comme le « Furious » et le « Beaver », sont fabriqués à partir de plastique, de fibres de carbone, de polystyrène et de carton.

Bien que relativement petits, ils peuvent parcourir près de 600 miles, soit une distance suffisante pour atteindre Moscou s’ils parviennent à contourner les défenses aériennes russes.

Le New York Times souligne que l’Ukraine s’appuie de plus en plus sur des armes produites localement pour frapper la Russie. Parallèlement, Kiev discute avec Washington pour obtenir des missiles Tomahawk, qui ajouteraient une autre capacité de frappe lointaine à sa campagne.

Le président russe Vladimir Poutine a averti que la livraison de missiles Tomahawk à l’Ukraine constituerait une « nouvelle phase qualitative d’escalade » de la part des États-Unis.

Il a souligné que leur utilisation par Kiev porterait gravement atteinte aux relations russo-américaines.

Quelles sont les cibles visées ?

Lors des échanges de tirs nocturnes habituels, l’armée russe lance généralement plus de drones et de missiles sur l’Ukraine que Kiev n’en tire sur la Russie.

Mais selon les responsables ukrainiens, si leurs frappes parviennent à causer suffisamment de dommages et de désorganisation, elles pourraient ouvrir la voie à un accord où Kiev arrêterait ses attaques si Moscou faisait de même.

Depuis le début de la guerre, l’Ukraine a mené de nombreuses frappes à longue portée sur des sites militaires russes tels que des dépôts de munitions et des centres logistiques.

Aujourd’hui, son attention se porte sur les raffineries de pétrole, perçues comme des cibles à la fois économiques et symboliques sensibles.

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