Politique

Après la publication du rapport d’Amnesty International sur les violations flagrantes du Qatar, une action européenne a été lancée pour aider les travailleurs étrangers


Le récent rapport de l’OIT sur les souffrances des travailleurs étrangers au Qatar, qualifié de travail forcé, continue de susciter une vive controverse dans le monde entier, avec de fortes connotations, et semble cette fois-ci avoir provoqué des rafles d’eau qui, pour la première fois, ont amené des pays européens à prendre des mesures vis-à-vis Doha.

Il s’agit de l’annonce par les fédérations allemande et norvégienne de football d’une coopération active et urgente en vue de la création d’un fonds d’aide aux victimes du travail sur les chantiers de la Coupe du Monde au Qatar, et à leurs proches, après avoir subi d’énormes souffrances et d’importants abus.

Lise Klaveness, Présidente de la Fédération norvégienne pour l’émission télévisée « Sports Show », a déclaré : Elle est parvenue à un accord avec Bernd Neuendorf, président de la Confédération allemande de football, lors d’un appel téléphonique, avec l’intention de financer un centre pour travailleurs étrangers, et d’indemniser les familles des victimes.

Elle a fortement critiqué la FIFA et le Qatar lors de l’assemblée générale de la FIFA qui s’est tenue au Qatar à la fin du mois de Mars dernier.

Klaveness et Neuendorf s’accordaient également sur le fait que le fonds d’assistance devait être « d’une importance capitale », ajoutant qu’il fallait veiller à ce que les familles des travailleurs décédés et des personnes infectées reçoivent une indemnisation adéquate. On va s’en occuper ensemble ».

Elle a souligné que le football mondial doit défendre vigoureusement les valeurs et a déclaré : « Il est important de former des alliances avec de nombreuses fédérations, et d’agir en tant qu’observateurs. Nous devons assumer nos responsabilités et nous élever au niveau des débats de fond qui sont trop tard ».

Dans son dernier rapport, Amnesty International a fermement condamné les conditions de travail des gardiens de la paix au Qatar, notamment dans le cadre des projets de la Coupe du monde de football 2022, affirmant que ces conditions pouvaient être considérées comme des « actes de contrainte », en déménageant 34 membres du personnel et anciens employés de huit sociétés de sécurité privées, principalement des travailleurs migrants originaires du Kenya et de l’Ouganda. Les entreprises et le régime les forcent à travailler plus de 12 heures par jour, 7 jours par semaine, soit 84 heures par semaine, parfois sous les rayons du soleil, sans ombre ni eau pendant les mois les plus chauds de la Principauté.

La législation qatarienne prévoit 60 heures de travail par semaine, avec un jour de repos maximum, ce qui est le minimum fixé par l’OIT.

L’organisation a souligné que les travailleurs qui prennent ce congé hebdomadaire ou un congé de maladie « risquent des déductions abusives de leur salaire », que les heures supplémentaires non rémunérées et l’absence de syndicats défendant les droits des travailleurs, que la FIFA et le Comité supérieur de l’organisation de la Coupe du monde 2022 n’avaient pas renouvelé leurs contrats avec deux de ces trois sociétés et que le Ministère qatarien du travail les avait dénoncés, regrettant que cela n’ait pas été fait « en temps voulu ».

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