Moyen-Orient

Après des informations sur le transfert des pouvoirs de son chef à son oncle, les divisions s’intensifient au sein de la direction des Houthis


Les divergences au sein de la direction des milices houthis se sont intensifiées après des informations indiquant que le chef du groupe, Abdelmalek Al-Houthi, aurait donné des instructions pour transférer l’intégralité de ses pouvoirs à son oncle Abdelkarim Al-Houthi, ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de Sanaa, non reconnu au niveau international.

Selon deux sources fiables ayant parlé à l’agence Khabar, Abdelmalek Al-Houthi a émis des directives « hautement confidentielles » conférant à son oncle la responsabilité totale de la gestion du groupe, tout en insistant sur la nécessité de le tenir pour responsable en cas de rupture de contact avec lui pour quelque raison que ce soit. Ainsi, Abdelkarim Al-Houthi devient le principal responsable de toutes les affaires organisationnelles et politiques de la milice.

Cette décision inattendue a provoqué l’indignation d’Abou Ali Al-Hakem, haut dirigeant et chef du renseignement militaire de la milice, considéré comme le numéro deux du groupe. Selon les sources, Al-Hakem, connu pour son rôle militaire clé dans le coup d’État et dans la prise de contrôle de vastes régions, considère cette décision comme une manifestation de favoritisme familial et de discrimination interne au sein du groupe, ce qui a accentué les tensions, d’après le site local Al-Muntasaf.

Les observateurs estiment que ce développement reflète un état de division croissante au sein du groupe, particulièrement face aux défis internes et externes auxquels il est confronté. L’intensification des conflits internes devrait, selon eux, déstabiliser le groupe et affaiblir sa capacité à gérer les situations sur le terrain et sur le plan politique au Yémen.

Depuis plusieurs années, les milices houthis sont en proie à de graves différends entre ses dirigeants concernant le contrôle des prélèvements fiscaux et le pillage des revenus, avec une compétition croissante pour les positions d’influence dans les zones stratégiques.

D’après les observateurs, ces conflits portent essentiellement sur la collecte des taxes, le détournement des aides, et l’exploitation des institutions, le tout aggravé par un favoritisme familial qui avantage les proches du chef de la milice. Ces tensions révèlent des divisions internes grandissantes qui menacent de compromettre la cohésion du groupe et sa capacité à gérer les territoires qu’il contrôle.

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