Politique

Après avoir empêché les femmes de fréquenter l’université, les Talibans provoque un mécontentement international


Dans une autre démarche contre les droits des femmes, les Talibans interdisent aux femmes l’accès à l’éducation universitaire en Afghanistan, malgré la promesse d’une « base plus modérée », et les Talibans sont en très bonne posture pour réprimer le droit des femmes à la liberté et à l’éducation.

Mécontentement international

Selon l’agence de presse française, cette décision a provoqué l’indignation de la communauté internationale et pourrait isoler encore plus le mouvement extrémiste qui a pris le pouvoir en août 2021. La résolution a été publiée, lundi soir par une lettre à toutes les universités publiques et privées du pays, signée par la Ministre de l’enseignement supérieur Nada Mohamed Nadim, qui dit : « Vous êtes tous au courant de l’exécution immédiate de l’ordonnance de suspension de l’éducation des femmes jusqu’à nouvel ordre », moins de trois mois après que des milliers de femmes se soient présentées aux examens d’entrée à l’université dans tout le pays, où les universités ferment actuellement leurs portes en vacances d’hiver et doivent rouvrir en mars.

Elle a affirmé que les États-Unis ont été les premiers à critiquer la résolution et les pratiques des Talibans contre la liberté des femmes et à mettre en garde contre « des contre-mesures ». Lors d’une conférence de presse, le porte-parole du Département d’État américain Ned Price a déclaré que « les Talibans devraient s’attendre à ce que cette résolution, qui va à l’encontre des engagements qu’ils ont pris à maintes reprises à l’égard de leur peuple, leur impose des coûts concrets ». Price qualifie cela d’ « attitude inacceptable » et déclare que cela « aura des conséquences désastreuses pour les Talibans, accroîtra l’aliénation de la communauté internationale vis-à-vis des Taliban et privera ces derniers de la légitimité qu’ils souhaitent ».

La réaction de l’ONU

D’après l’agence française, entre-temps, le secrétaire général de l’ONU António Guterres se dit « gravement préoccupé » par l’embargo, selon la porte-parole de l’agence, Stéphane Dujarric. Ce dernier a déclaré: « Le secrétaire général réaffirme que le refus de l’accès à l’éducation viole non seulement l’égalité des droits des femmes et des filles, mais aura aussi un effet dévastateur sur l’avenir du pays ».

Il convient de noter qu’après la prise de contrôle de l’Afghanistan par les Talibans, de nombreuses mesures strictes ont été prises – en particulier en ce qui concerne les droits des femmes et des minorités – depuis l’ordre donné à toutes les universités d’appliquer de nouvelles règles concernant les salles de classe et les points d’entrée pour les femmes jusqu’à l’ordre donné à toutes les femmes qui se font entendre dans les chaînes de télévision. Ils ont couvert leurs visages en direct. Dans la province de Herat, dans l’ouest de l’Afghanistan, les hommes et les femmes ne sont pas autorisés à s’asseoir dans les restaurants, même s’ils sont mariés.

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