Après avoir accueilli ses dirigeants… le Qatar a donné 500 millions de dollars aux talibans
Sources: Le Qatar fournit 500 millions de dollars aux talibans après leur contrôle de l'Afghanistan
Le Ministre qatarien des affaires étrangères, Mohammed ben Abderrahmane Al‑Thani, a rencontré le chef du Bureau politique des Taliban, Abdul Ghani Baradar, au siège du Bureau, avant le départ de ce dernier de Doha pour l’Afghanistan.
Mardi, le réseau CNN a cité une source bien connue des Taliban, qui a parlé du retour dans la province de Kandahâr, en Afghanistan, du Abdul Ghani Baradar, partenaire fondateur des Taliban, du chef adjoint du Mouvement et du chef de son bureau politique, pour la première fois en 20 ans, avec plusieurs hauts responsables du Mouvement.
Mardi matin, une délégation des Taliban dirigée par Baradar s’est entretenue avec le Ministre des affaires étrangères du Qatar. Les deux parties ont passé en revue l’évolution récente de la situation en matière de sécurité et de la situation politique en Afghanistan, souligné la nécessité de protéger les civils, intensifié les efforts de réconciliation nationale, travaillé à un règlement politique global et à une transition pacifique au pouvoir, et souligné l’importance de préserver les acquis du peuple afghan.
Selon une autre source, au cours de la réunion, il a également été convenu que le Qatar fournirait 500 millions de dollars aux Taliban, prétendument pour la reconstruction de l’Afghanistan. Selon des experts politiques, les Taliban parient sur le Qatar pour obtenir l’appui financier nécessaire pour qu’il puisse gérer le pays après sa prise de contrôle de Kaboul, ce qui renforcerait la pression nationale en Afghanistan en attendant que le mouvement militant réussisse à rassurer les États concernés par le dossier afghan.
Nul n’ignore que le Mouvement entretient des liens étroits avec le régime qatarien, qui, ces dernières années, a accueilli des négociations entre l’Autorité afghane et les Taliban en vue de la participation du Mouvement au Gouvernement, ce qui a souvent mis Doha dans une situation embarrassante, en raison de son adhésion permanente au mouvement extrémiste, où les Taliban ont ouvert un bureau au Qatar, ce que le Gouvernement afghan a contesté à plusieurs reprises en le qualifiant de responsable de son objectif de propagande et d’autres objectifs en sa faveur.
Depuis plus d’une décennie, le monde accuse le Qatar de soutenir le terrorisme, de financer des groupes extrémistes et de mettre en œuvre un programme extérieur visant à déstabiliser le Moyen-Orient, en échange de la survie de la famille régnante plus longtemps à la tête du Cabinet de l’Émir.
Les rapports faisant état de la relation de Doha avec les organisations terroristes, y compris les Talibans, ont amené les médias du monde entier à mettre en garde contre le fait que le Qatar exploite ses liens avec les Talibans dans le but le plus dangereux de réorganiser les Frères terroristes sur la scène internationale.
Les multiples médiations du Qatar, dans toute négociation avec la communauté internationale, démontreront peut-être les multiples services qu’il a rendus aux Taliban pour qu’ils puissent revenir sur la scène, après des années d’évasion dans la jungle de Tora Bora, et qu’il est considéré à l’échelle internationale comme un groupe extrêmement dangereux avec ses idées et son idéologie militantes.
Les observateurs pensent que le mouvement militant qui s’est confronté à ses adversaires sous différents titres récompensera ses amis qatariens, principalement ceux qui l’ont aidé, l’ont soutenu et ont ouvert des canaux de communication diplomatique avec les différentes grandes puissances. L’avantage le plus important pour Doha est de reconnaître qu’elle est un intermédiaire efficace dans la relation avec les Talibans, ce qui peut raviver ses efforts pour s’exprimer au nom de mouvements islamistes dans d’autres régions.