Politique

Après 3 ans de régime : les Talibans affirment que « le visage et la voix de la femme sont une honte »


Dans le cadre de leur fanfaronnade sur les « réalisations » accomplies depuis leur prise de contrôle de l’Afghanistan il y a trois ans, le groupe militant Taliban a déclaré que « le visage et la voix de la femme sont une honte », et le gouvernement a émis mercredi de nouvelles restrictions sur les femmes, considérant que « leur voix est interdite devant les hommes ».

Cela est survenu seulement quelques heures après que le groupe a vanté la destruction de plus de 21 000 instruments de musique au cours de l’année écoulée. Lors d’une conférence de presse mardi, Mohibullah Khalis, responsable de la planification et de la législation au ministère de la « Promotion de la vertu et de la prévention du vice », a parlé des « réalisations du ministère au cours de l’année », en indiquant qu’ils avaient rassemblé et brûlé les instruments de musique, les considérant comme des interdits et des péchés, selon l’interprétation du groupe.

Il a également mentionné les restrictions imposées aux médias comme des « réformes », affirmant « nous avons réussi à réformer 90% des médias visuels, auditifs et imprimés ».

Depuis la prise de pouvoir des Talibans en août dernier (2021), le groupe militant a imposé ses lois strictes, interdisant à la majorité des femmes qui occupaient des postes dans la fonction publique de continuer à travailler, tandis que certaines ont été offertes des sommes dérisoires pour rester à la maison.

Les Afghanes ont également été interdites de voyager sans un mahram (tuteur masculin), et contraintes de porter la burqa ou le hijab en public. De plus, les lycées ont été fermés pour elles dans la plupart des régions du pays.

Le groupe a aussi interdit aux femmes d’entrer dans les parcs et les terrains de jeux, ainsi que dans les clubs sportifs et les bains publics.

Les experts de l’ONU ont souvent parlé des graves violations des droits des femmes en Afghanistan en raison des actions du groupe, notant qu’il a œuvré à l’isolement des femmes dans leurs foyers, ce qui constitue une forme de prison entraînant une augmentation des niveaux de violence domestique et des défis pour la santé mentale, selon l’AFP.

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